De quoi ça parle ?
Los Angeles dans les années 1970. Tandis qu’une vague de meurtres défraie la chronique , une jeune femme qui aspire à devenir comédienne et un tueur en série se croisent à l’occasion d’un épisode de l’émission The Dating Game (Tournez Manège).
C’est avec qui ?
Qu’elle chante ou qu’elle joue, dans le drame comme dans la comédie, l’actrice américaine Anna Kendrick a prouvé qu’elle excellait dans tous les genres. La jeune femme s’essaie aujourd’hui à un nouvel exercice avec Une femme en jeu : celui de la réalisation et de la direction d’acteurs.
Deux visages se démarquent dans la distribution de ce thriller : Tony Hale qui campe le présentateur de Tournez Manège et Daniel Zovatto (Fear The Walking Dead), qui se glisse dans la peau du terrible tueur en série Rodney Alaca.
On l’appelait le "Dating Game Killer"
On le sait, les abonnés de Netflix raffolent tout particulièrement d’histoires vraies, surtout quand elles concernent des tueurs en série (le succès des deux saisons de Monstres en est la preuve récente).
En 2021, après avoir lu le script très prometteur écrit par Ian MacAllister McDonald, Netflix s’offre les droits sur le film Une femme en jeu et annonce au casting l’actrice Anna Kendrick.
Deux ans plus tard, et après quelques bisbilles en coulisses, le film est présenté au Festival de Toronto. On y apprend qu'il est finalement réalisé, co-produit et porté par Kendrick elle-même.
Une femme en jeu s’inspire d’une histoire vraie, tellement incroyable qu’on aurait bien du mal à la croire. Nous sommes en 1978 lorsque Cheryl, une jeune trentenaire, décide de participer à l’émission matrimoniale particulièrement en vogue ces années-là, Tournez Manège (The Dating Game en VO).
Netflix
Elle se trouve alors face à trois concurrents dont un certain Rodney Alcala. Elle ne le sait pas encore, mais ce dernier est à l’origine du meurtre et du viol de plusieurs femmes par le passé. Et s’il a déjà été arrêté et condamné pour une partie d’entre eux, ce dernier est tout de même passé entre les mailles du filet…
Ça mérite le coup d'œil ?
Une femme en jeu est un thriller convenu mais qui n’explore pas assez le personnage de Rodney Alcala. Quelles sont ses motivations ? Son modus operandi ? Pourquoi en est-il arrivé là ? Le scénario de Ian MacAllister McDonald reste malheureusement trop en surface et on finit le film avec finalement plus de questions que de réponses.
Si l’histoire est assez intrigante pour faire l'objet d'un long-métrage, la promesse n’est finalement pas tenue : les scènes de jeu ne constituent qu’une partie du film et les personnages de Cheryl et de Rodney Alcala ne partagent finalement que très peu de scènes en commun. Il faut même attendre 1h15 (sur une durée d’1h35) pour avoir un semblant de tension.
Si la réalisation est assez solide - et qu’on aimerait revoir Anna Kendrick derrière une caméra - Une femme en jeu aura juste le mérite de faire connaître à un public non-américain l’existence de cette histoire et de ce criminel qui a été comparé à de nombreuses reprises à un certain Ted Bundy…
Une femme en jeu, disponible sur Netflix.
