"J'ai fait la boulette", "Je prends l'accent belge ?" ou encore "Il s'appelle Juste Leblanc", toutes ses répliques rappellent immédiatement des images du célèbre Dîner de cons, film réalisé par Francis Veber d'après sa pièce de théâtre, et porté par Thierry Lhermitte et Jacques Villeret. Noté 4,2 sur 5, cette comédie a beaucoup plus aux spectateurs, mais pourtant, son titre leur ment.
Privés de dîner !
Dans Le Dîner de cons, on découvre que Pierre Brochand et ses amis ont une tradition malsaine, celle d'inviter des "cons" à un repas pour se moquer d'eux toute la soirée. Cela leur demande toute une organisation, avec des "rabatteurs de cons" qui leur signalent des candidats potentiels, puis une rencontre personnelle avec ces cons sélectionnés, afin de déterminer s'il est "de classe mondiale".
Quand le soir de ce dîner, Brochant (Lhermitte) se fait un tour de rein et que sa femme le quitte, il n'a sous la main que "le con de (s)on dîner", François Pignon (Villeret), pour lui tenir compagnie et qui va l'aider... à sa façon.
Et le spectateur du film assiste avant tout à un huis clos dans l'appartement de Brochant sans jamais voir le fameux dîner promis par le titre. Bien sûr, il est plusieurs fois mentionné et même montré au cours d'une brève scène où Brochant appelle son ami pour l'informer qu'il ne viendra peut-être pas et nous assistons à un tout petit aperçu de ce que pourrait donner un tel événement. Ces quelques secondes à l'écran seront tout ce que nous en verrons.
Les Américains ont pris le parti inverse
Ce titre mentionnant un dîner auquel on n'assiste finalement pas a peut-être aussi surpris les Américains puisque lors de leur remake du film, les scénaristes David Guion et Michael Handelman ont choisi que leur histoire titrée Dinner for Schmucks (The Dinner en France) se termine majoritairement au cours du dîner.
Rappelons que le but du Dîner de cons est justement de dénoncer cet horrible passe-temps et de ne pas l'encourager. Pour cela, rien de mieux que de confronter l'un des participants au fait qu'il est une très mauvaise personne et quoi de mieux que de le clouer chez lui, forcé de composer avec un "con" qui ne l'est peut-être pas tant que ça ?