En une des journaux américains, l’affaire P.Diddy déchaîne les passions outre-Atlantique. L’ancien roi du rap new-yorkais est visé par une enquête pour des faits présumés de trafic sexuel, d’extorsion et d’agressions sexuelles, notamment. A ce jour, dix plaintes ont été déposées à son encontre, pour des affaires remontant jusqu'au début des années 90.
Le rappeur est également accablé par d’anciens collaborateurs, et notamment par son ancien producteur. Une plainte a par ailleurs été déposée par la chanteuse Cassandra Ventura, qui accuse son ancien compagnon d’actes sexuels forcés lors de soirées orgiaques, sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants.
Cette nouvelle affaire Epstein (qualificatif employé par la plupart des médias américains) va d’ailleurs faire l’objet d’une série documentaire sur Netflix, intitulée Diddy Do It. La plateforme s’est associée pour ce projet au rappeur 50 Cent et à la réalisatrice Alexandria Stapleton pour retracer cette "histoire complexe qui s'étale sur plusieurs décennies."
Un procès espéré pour 2025
Ce projet aura pour ambition de donner la parole aux victimes présumées du rappeur de 54 ans. Mais il s’agira également de "rappeler à tous que l’histoire de Sean Combs (le véritable nom de Diddy, ndlr) n’est pas représentative de celle du hip-hop de sa culture" précisent 50 Cent et la cinéaste dans un communiqué.
Diddy a été placé en détention provisoire le 16 septembre dernier et fait l’objet d’une surveillance toute particulière, afin d’éviter un éventuel suicide (comme ce fut le cas pour Jeffrey Epstein, qui n'a pas pu être jugé pour ses crimes).
Le rappeur clame son innocence, et s’estime "non-coupable" pour tous les chefs d’accusation portés à son encontre. Une proposition de libération sous caution de 50 millions de dollars a été refusée par le juge Andrew Carter, en charge de l’affaire. Ses accusatrices espèrent la tenue d'un procès dès l'année prochaine.