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    La toute première fois que j'ai eu peur au cinéma, c'est à cause de Steven Spielberg, et c'était dans un champ de maïs !
    Clément Cuyer
    Clément Cuyer
    -Journaliste
    Clément Cuyer apprécie tous les genres, du bon film d’horreur qui tâche à la comédie potache. Il est un "vieux de la vieille" d’AlloCiné, journaliste au sein de la Rédaction depuis maintenant plus de deux décennies passionnées. "Trop vieux pour ces conneries" ? Ô grand jamais !

    Ma première grosse trouille dans une salle obscure, je m'en souviens parfaitement : j'avais tout juste 6 ans, et c'est un certain Steven Spielberg qui m'a fait sursauter au point que ce moment est gravé en moi à jamais. Je vous raconte.

    Vous souvenez-vous de votre première peur au cinéma ? De votre première frousse dans une salle obscure ? Du moment précis, le tout premier, où vous avez, au choix, sursauté, transpiré, crié ou que sais-je encore, devant une scène bien flippante ? Moi, je m'en souviens comme si c'était hier, et ça fait pourtant un bon bout de temps...

    La toute première fois que j'ai eu peur devant un grand écran, c'était en décembre 1982. Je venais alors tout juste d'avoir 6 ans (ne faites pas le calcul, svp !) et j'étais avec ma maman dans la salle principale, au troisième rang à droite, de mon cher cinéma seine-et-marnais de Meaux. Le film que j'allais découvrir les yeux ébahis en cet après-midi hivernale ? Un certain E.T. l'extra-terrestre de Steven Spielberg !

    E.T. l'extra-terrestre
    E.T. l'extra-terrestre
    Sortie : 1 décembre 1982 | 2h 00min
    De Steven Spielberg
    Avec Henry Thomas, Drew Barrymore, Dee Wallace
    Presse
    4,8
    Spectateurs
    4,3
    louer ou acheter

    Jusqu'à la découverte du grand classique SF de Spielberg (qui a un avis radical sur le film), mes escapades dans les salles obscures n'avaient jamais été placées sous le signe de la flippe, et heureusement vu mon âge, mais sous celui du rire bon enfant avec, de mémoire, un Popeye joué par Robin Williams et une aventure automobile de la célèbre Coccinelle. Avec E.T., on montait clairement d'un cran sur l'échelle du cinoche, passant du divertissement familial basique à une oeuvre beaucoup plus profonde et ambitieuse.

    Émerveillé, bouleversé, secoué... et effrayé !

    J'étais excité comme une puce à l'idée de découvrir un film avec des extra-terrestres, mais je ne m'attendais pas du tout, d'une part, à être à ce point émerveillé, bouleversé, secoué par cette fable pleine d'émotion et de poésie. Et d'autre part, c'est le sujet de cet article, à être effrayé jusqu'à en pleurer ! La scène qui m'a donc foutu une trouille bleue dans E.T. ? Celle où le petit Elliot découvre la créature... dans un champ de maïs.

    La fameuse scène est à découvrir ci-dessous :

    Si la scène du champ de maïs est restée gravée à jamais dans ma mémoire de cinéphile, c'est sans doute parce que, bourrée de suspense, elle se conclut par un énorme sursaut. Ces quelques minutes génialement mises en scène, où Elliot tente d'apercevoir l'étrange visiteur à l'aide sa lampe-torche entre quelques épis de maïs avant de subitement le découvrir aveuglé et terrorisé par la lumière, sont pour moi inoubliables.

    Avec cette séquence, les portes sacrées du septième art s'ouvraient véritablement devant moi en même temps que je faisais connaissance avec un cinéaste qui allait bercer mes jours et mes nuits durant de longues années. Alors oui, j'ai eu très peur pour la première fois au cinéma avec le E.T. du grand Steven Spielberg, mais c'est sans doute en partie de cette peur que sont nées ensuite mes plus belles émotions de spectateur.

    La scène de cinéma préférée de Justin Timberlake est une scène d'"E.T. l'extra-terrestre" :

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