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    The Penguin : que vaut la série dérivée de The Batman avec Colin Farrell ?
    Mégane Choquet
    Mégane Choquet
    -Journaliste
    Journaliste spécialisée dans l'offre ciné et séries sur les plateformes quel que soit le genre. Ce qui ne l'empêche pas de rester fidèle à la petite lucarne et au grand écran.

    Très attendue, la série dérivée de "The Batman" débarque enfin sur MAX. Alors que vaut cette fiction centrée sur le personnage du Pingouin incarné par Colin Farrell ?

    De quoi ça parle ?

    Série spin-off du film The Batman de Matt Reeves centrée sur l'ascension de Pingouin dans le monde criminel de Gotham City.

    The Penguin
    The Penguin
    Sortie : 2024-09-19 | 60 min
    Série : The Penguin
    Avec Colin Farrell, Cristin Milioti, Rhenzy Feliz
    Spectateurs
    3,2

    C'est avec qui ?

    Après le succès de The Batman avec Robert Pattinson au cinéma, l'univers de Matt Reeves s'étend avec The Penguin, série dérivée sur Oz Cobb, célèbre personnage du monde de Batman, incarné par Colin Farrell.

    L'acteur irlandais reprend du service dans cette fiction en 8 épisodes et donne la réplique à Cristin Milioti (How I Met Your Mother), Rhenzy Feliz (American Horror Stories), Michael Kelly (House of Cards), Shoreh Aghdashloo (La Demoiselle et le Dragon), James Madio (The Offer), Scott Cohen (The Americans), Michael Zegen (La Fabuleuse Mme Maisel), Carmen Ejogo (Les Animaux Fantastiques), Clancy Brown (John Wick 4) et Theo Rossi (Sons of Anarchy, Marvel's Luke Cage).

    Ça vaut le coup d'oeil ?

    Malgré son peu de temps d'écran dans The Batman (environ une dizaine de minutes), Colin Farrell avait tiré son épingle du jeu avec une transformation et une performance inoubliables en Oz Cobb, alias le Pingouin, célèbre méchant de l'univers du super-héros.

    Rien d'étonnant à ce que Matt Reeves, DC et Warner Bros. lui accordent une série dérivée, développée par Lauren Lefranc, scénariste sur Chuck et Marvel : Les Agents du S.H.I.E.L.D., qui vient de débarquer sur la plateforme MAX.

    Max

    Le défi était immense étant donné les ratés que certaines séries centrées sur les super-héros ou les villains des franchises cinématographiques populaires et The Penguin le remporte haut la main.

    Tout en respectant les codes et l'esthétique de l'univers de Batman réinventé par Matt Reeves, la série réussit à trouver son identité et à se distinguer en s'inscrivant dans le genre des films de mafia à l'ancienne, avec la bonne touche de modernité.

    Le Pingouin se fait un nom dans ce polar captivant et violent

    On s'engouffre avec plaisir dans les bas-fonds sombres, poisseux et humides de Gotham, encore chamboulée par les évènements chaotiques qui se sont déroulés dans The Batman (la série se situant quelques semaines après le film).

    Côté mise en scène et esthétique, on imagine l'inspiration puisée dans les films de mafieux de Coppola ou Scorsese, mais aussi dans les jeux vidéo comme GTA III et les comics Batman. Si la forme est plaisante, le fond l'est encore plus en se rapprochant d'une construction narrative de séries comme Marvel's Daredevil et Les Soprano.

    Grâce à une écriture brillante des personnages et de leurs dynamiques, on s'attache très facilement à eux, malgré leurs vices et leur violence, car ils ont chacun une part d'humanité et de traumatismes, suffisamment développés pour leur donner une substance savoureuse.

    Max

    Que les fans se rassurent, l'ambiance est loin des Bisounours et The Penguin ne lésine pas sur les scènes de violence, le langage injurieux et des séquences cauchemardesques qui nous emmènent jusqu'à Arkham et d'autres recoins mythiques de Gotham.

    Colin Farrell revient en grande forme en se glissant dans le costume taillé d'Oz Cobb et jouit d'un grand charisme que le criminel a mis du temps à travailler en dépit de ses origines et de son apparence.

    A l'instar d'un Tony Montana de Scarface, le Pingouin a droit à une origin story taillée sur mesure sur son ascension fulgurante. Et ce personnage paranoïaque, dangereux, pathétique, qui a ses moments d'empathie et de compassion, inspire une fascination dérangeante mais passionnante.

    Mais celle qui tire la couverture à elle n'est autre que Cristin Milioti, qui incarne une Sofia Falcone - tout juste sortie d'Arkham et prête à régner en baronne de la drogue - aussi terrifiante que magnétique, avec ce qu'il faut de poigne et de sensibilité. Difficile pour une femme - à qui on renvoie sa folie en pleine face à la moindre occasion - de gouverner un monde machiste et barbare.

    Le reste du casting est impeccable, puisqu'on y retrouve des vétérans du grand et du petit écran, qui ont déjà de la bouteille dans les thrillers politiques, les polars ou les films de mafieux, mais aussi des jeunes talents exceptionnels, tel que Rhenzy Feliz, qui incarne Victor, le jeune protégé begue que le Pingouin prend sous son aile comme homme de main et chauffeur.

    En bref, The Penguin est un polar de grande qualité, captivant, violent et puissant émotionnellement, qui nous plonge dans le monde de la criminalité et dans les coulisses des jeux de pouvoir sociaux, politiques et économiques d'une ville gangrénée en mal d'un super-héros affirmé.

    Le premier épisode de la série "The Penguin" est disponible sur la plateforme MAX. Le reste de la saison sera mis en ligne à raison d'un épisode par semaine.

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