Il était un visage très connu des séries TV des années 80 et 90. Le public a pu le voir dans Hooker, Beverly Hills, Melrose Place ou encore Star Trek Deep Space Nine. James Darren est mort le 2 septembre à l'âge de 88 ans, a annoncé son fils, Jim Moret. L'information a été relayée par Variety. "C'était un homme bon. Il avait beaucoup de talent. Il était éternellement jeune", a confié son fils.
James William Ercolani - de son vrai nom - quitte sa Pennsylvanie natale pour New York au début des années 50, afin de se former à l’art dramatique auprès de l’actrice Stella Adler. En 1956, sa rencontre avec la directrice de casting Joyce Selznick lui permet de signer un contrat avec Columbia Pictures.
Les débuts
Sous un nouveau patronyme, le jeune homme débute ainsi sur grand écran dans le film de série B Rumble on the Docks, puis enchaîne notamment avec Les frères Rico de Phil Karlson. Ce dernier le sollicite à nouveau pour incarner le frère pacifiste du héros dans le western Le Salaire de la violence. En 1959, le rôle de Jeffrey Matthews, alias Moondoggie dans Un Amour de vacances de Paul Wendkos fait de lui l’idole des jeunes.
Le comédien en herbe y révèle par ailleurs ses talents de chanteur en interprétant les titres "Gidget" et "The Next Best Thing to Love", avant d’enregistrer un album. James Darren continue d’exploiter ces deux registres dans The Gene Krupa Story, biopic sur le jazzman Gene Krupa. Parallèlement à une carrière dans la musique, avec des hits comme "Goodbye Cruel World" et "Her Royal Majesty", James Darren retrouve Paul Wendkos à l’occasion d’un caméo musical dans Because They’re Young.
L'ascension cinéma
Par ailleurs, il côtoie successivement les stars Sidney Poitier et Gregory Peck dans Les Marines attaquent et Les Canons de Navarone. L’acteur reprend ensuite les traits du personnage qui l’a fait connaître dans les suites de ses aventures : Gidget Goes Hawaiian et Gidget Goes to Rome. L’étiquette de l’adolescent séducteur lui collant à la peau, James Darren poursuit dans cette veine avec des seconds rôles dans Le Seigneur d’Hawaï, Oui ou non avant le mariage ? et Pleins phares.
Le jeune homme s’essaye également au doublage chant pour le film d’animation Les aventures de Yogi le nounours. En 1966, Irwin Allen fait appel à lui afin d’interpréter un androïde le temps d’un épisode de Voyage au fond des mers, avant de lui offrir le rôle principal du Dr Tony Newman dans la série de science-fiction Au coeur du temps.
Malheureusement, celle-ci ne dure qu’une saison. Deux ans plus tard, James Darren participe au pilote de Man from the 25h century, nouveau projet du créateur, mais ce dernier n’est pas retenu par CBS. L’acteur rebondit en prêtant ses traits à Jimmy Logan, un trompettiste de jazz dépressif, dans Paroxismus, avant d’entamer une tournée musicale en compagnie de son ami comédien Buddy Hackett. Entre temps, le téléfilm La Citadelle sous la mer marque sa troisième collaboration avec Irwin Allen.
Les séries culte des années 80
En 1982, James Darren obtient le rôle de l’officier Jim Corrigan, aux côtés de William Shatner, dans Hooker. Introduit à la fin de la saison 2, il est ensuite promu régulier jusqu’à la cinquième et dernière saison. Cette série policière lui permet également de passer derrière la caméra le temps d’un épisode. Sa carrière prend alors un tournant fondamental en s’orientant davantage vers la réalisation.
Dès 1986, le novice réalise un épisode de L’Agence tous risques, avant de se spécialiser dans les registres de l’action (Rick Hunter, Duo d’enfer, Walker, Texas Ranger) et de l’horreur (La malédiction du loup-garou, Le Monstre évadé de l’espace). Après avoir dirigé le téléfilm Une bavure policière, porté par Robert Conrad, il est également crédité en tant que réalisateur sur quelques épisodes des Dessous de Palm Beach, Beverly Hills ou encore Melrose Place.
En 1998, le public le retrouve enfin sur le petit écran, dans la peau du chanteur de charme holographique Vic Fontaine, au cours des deux dernières saisons de Star Trek: Deep Space Nine. La plupart de ses performances musicales sont d’ailleurs ré-enregistrées dans un album intitulé "This One’s from the Heart", sorti l’année suivante.
Au cours des années 2000, James Darren s’efface progressivement des écrans, à l’exception de quelques apparitions dans la septième saison de Melrose Place, ainsi que dans les long-métrages Random Acts et Lucky. Par ailleurs, l’artiste enregistre des chansons de bandes originales de comédies romantiques, telles que "You’re Nobody ’Til Somebody Loves You" (In Love) et "More Today Than Yesterday" (Chooch).
James Darren laisse derrière lui sa femme Evy, ses fils Jim Moret, Christian et Tony Darren, ainsi que ses 5 petits-enfants.