Un petit village de paysans du nord du Mexique subit les raids incessants de bandits menés par le pilleur Calvera. Accablés par cette situation, les habitants décident d'aller chercher du soutien de l'autre côté de la frontière américaine. Ils le trouvent en la personne de Chris (Yul Brynner), baroudeur taciturne et excellent tireur. Ensemble, ils recrutent six autres hommes, tous mercenaires, chacun motivé par des raisons personnelles et un sens de l'honneur propre...
Ce pitch, vous l'avez sans doute reconnu, c'est celui des Sept mercenaires, véritable monument du western. Sorti en salles en 1961, le remake américain du non moins mythique Les Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa n'a pas pris une ride.
La grande force des Sept mercenaires, c'est évidemment son extraordinaire distribution avec notamment, excusez du peu, Yul Brynner, Steve McQueen, Charles Bronson, James Coburn, Robert Vaughn et Eli Wallach ! S'il fallait mettre en exergue l'un des comédiens ? Sans nul doute Steve McQueen, parfait en jeune aventurier, qui parvient carrément à piquer la vedette à Yul Brynner, incarnation de l'expérimenté Chris.
Steve McQueen, alors remarqué en chasseur de primes dans la série Au nom de la loi, voulait par-dessus tout jouer dans Les Sept mercenaires pour lancer définitivement sa carrière sur les bons rails. À tel point qu'il a volontairement détruit sa voiture pour obtenir le rôle !
Mis en scène par le grand John Sturges (La Grande évasion, Règlements de comptes à O.K. Corral), Les Sept mercenaires (dont la réplique finale vous fera verser une petite larme) est indémodable. Western de facture classique qui se distingue également par son côté humaniste, le long métrage est un spectacle total, bourré d'action mais également teinté de mélancolie.
Akira Kurosawa grand fan du remake US de son film !
Rythmé par l'inoubliable musique d'Elmer Berstein, Les Sept mercenaires, injustement boudé aux Oscars (une seule nomination dans la catégorie Meilleure musique), a en revanche été salué par la critique et le public. En France, cette oeuvre majeure a attiré plus de 7 millions de spectateurs en salles.
Une anecdote amusante mais ô combien significative pour vous convaincre encore un peu plus de regarder ce chef d'oeuvre ? Akira Kurosawa, le réalisateur des Sept Samouraïs, aima tellement le remake US de son film qu'il offrit un nihontô (un sabre japonais) à son homologue américain John Sturges !
Ce soir sur Arte à 20h50
La scène préférée de Michel Hazanavicius est tirée des "Sept mercenaires" :