ATTENTION - L'article ci-dessous contient des spoilers sur le nouveau "The Crow", dans la mesure où il évoque sa fin. Veuillez passer votre chemin si vous ne l'avez pas encore vu.
Il lui en aura fallu du temps. Seize années très exactement, entre le premier moment où ce reboot aura été évoqué, en 2008, et sa sortie dans nos salles, ce mercredi 21 août. Au gré des changements de réalisateurs et d'acteurs, le projet avait même pris des airs de serpent de mer hollywoodien, jusqu'à ce qu'il finisse par aboutir, avec Rupert Sanders derrière la caméra et Bill Skarsgard devant.
Il s'agit donc là du cinquième long métrage inspiré des comic books de James O'Barr, chaque opus ayant eu la particularité d'avoir un réalisateur et un acteur principal différent. Ce qui colle avec le matériau original, qui n'a pas de suite. Ce nouveau film va-t-il changer la donne ? Pour le moment, aucune suite n'est officiellement prévue, mais le récit laisse une petite porte entrouverte.
Comment se termine "The Crow" ?
Revenu d'entre les morts après avoir été assassiné aux côtés de sa compagne Shelly (FKA Twigs), Eric Draven (Bill Skarsgard) parvient à obtenir de Kronos (Sami Bouajila) de se sacrifier. Et faire en sorte que l'amour de sa vie ressuscite à sa place. Est-ce pour autant que le personnage principal va rester dans le monde des morts ? Pas forcément.
Quand le générique de fin débute, le récit semble clos. Mais pas assez pour qu'un événement (ou une astuce scénaristique) n'empêche Eric Draven de revenir, un jour, dans le monde des vivants. Surtout qu'il a encore sa forme humaine lorsque nous le quittons, et n'a pas été détruit comme Vincent Roeg (Danny Huston), commanditaire de son meurtre et de celui de Shelly.
Bill Skarsgard de retour ?
La question d'une suite pourrait donc se poser en cas de succès en salles, pour le long métrage dont la seule production aurait coûté 50 millions de dollars. Mais il faudrait alors convaincre Bill Skarsgard de rempiler lui qui, en juin dernier, laissait entendre qu'il n'était pas totalement emballé par cette fin légèrement ouverte : "J'aurais personnellement préféré quelque chose de plus définitif", disait-il alors à Esquire.
Ce qui n'est pas tant une manière de renier le film de Rupert Sanders, tourné il y a un peu plus de deux ans, que de critiquer la franchisation à outrance qui sévit à Hollywood. À moins d'avoir signé un contrat contenant des options pour le faire revenir, Bill Skarsgard peut aussi choisir de passer la main si la production lui propose un retour sous le maquillage d'Eric Draven.
Il faudra alors trouver celui qui lui succèdera. Alors qu'il était lui-même passé après le regretté Brandon Lee, Vincent Perez, Eric Mabius et Edward Furlong. Rendez-vous dans moins de 16 ans ?
