L'arrivée du T-Rex sous la pluie dans Jurassic Park, les liquéfactions successives du T-1000 dans Terminator 2, l'irruption du Faucon Millenium dans les entrailles de l'Etoile Noire à la fin du Retour du Jedi, ou encore la légendaire charge des cavaliers du Rohan dans le dernier volet du Seigneur des Anneaux...
Même si elles ont illuminé les salles obscures il y a déjà plusieurs décennies, certaines séquences mythiques du cinéma semblent ne pas être affectées par le passage des années. On ne peut malheureusement pas en dire autant pour toutes.
Les débuts du CGI
En effet, souvent victimes des balbutiements du numérique et des tâtonnements auxquels se livraient encore les futurs grands artistes des effets spéciaux digitaux, nombreuses sont les scènes qui ont vieilli encore plus rapidement que Walter Donovan à la fin d'Indiana Jones et la Dernière Croisade (pour ceux qui ont la référence).
Dans la seconde moitié des années 90, notamment, alors que les images de synthèse en étaient encore à faire leurs premiers pas sur grand écran, on trouve un nombre considérable de séquences très difficiles à regarder aujourd'hui.
C'est par exemple le cas dans les dernières minutes de Air Force One, un film d'action au pitch imparable (l'avion présidentiel américain est pris en otage par des terroristes en plein vol) et à la mise en scène efficace signée Wolfgang Petersen (également connu pour avoir réalisé Troie et Dans la ligne de mire).
La dernière scène de Air Force One
Porté par un Harrison Ford en grande forme dans le rôle de James Marshall - un Président des Etats-Unis qui n'a absolument pas besoin de garde du corps face à ses assaillants - le long métrage reste encore aujourd'hui un divertissement très plaisant à (re)découvrir... sauf en ce qui concerne sa séquence finale, et la chute du Air Force One en pleine mer (après l'évacuation de tous les protagonistes).
Comme vous pouvez le constater en revisionnant la scène (ci-dessus), les effets numériques qui ont servi à réaliser le crash sont aujourd'hui trèèèèès largement dépassés, et les images piquent littéralement les yeux lorsqu'on les regarde avec les lunettes de 2024.
Moins de trois décennies auront suffi pour leur faire sérieusement prendre la poussière. Mais après tout, avec le recul, cela ne participe-t-il pas à renforcer la sensation de nostalgie que l'on peut éprouver en revoyant un tel film ?
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