Aller-simple pour un cauchemar
En route pour l’aéroport, Cha Jeong-won (Lee Sun-kyun) et sa fille Kyung-min (Kim Su-han) se retrouvent bloqués sur le pont d’Incheon à cause d’un important carambolage causé par un épais brouillard nocturne. Les esprits s’échauffent, mais, très vite, les rescapés se rendent compte que quelque chose cloche : dans la brume, d’étranges créatures commencent à les décimer… Cha Jeong-won pourra-t-il protéger sa fille ?
Un renouvellement du genre, dans la lignée de Dernier Train pour Busan
En salle cette semaine, Project Silence a d’abord été projeté au Festival de Cannes en mai dernier. Une grande première pour le cinéaste Kim Tae-gon, à la tête du projet, mais pas pour son scénariste, Park Joo-suk. Si son nom vous est familier, c’est normal : c’est à ce génie de l’écriture que les cinéphiles doivent l’intrigue inoubliable du célèbre Dernier Train pour Busan.
Lui-même présenté au Festival de Cannes en 2016, le long-métrage du réalisateur coréen Yeon Sang-ho, dont Park avait signé le scénario, était parvenu à atteindre un succès national par la qualité de ses rebondissements, le développement progressif de sa galerie de personnages et le questionnement social et moral permis par son intrigue. Après Dernier Train pour Busan, Park Joo-suk met de nouveau ses talents d’écriture au service d’un film catastrophe, cette fois-ci réalisé par Kim Tae-gon (Familyhood).
La force de Project Silence est de parvenir à saisir l’essence même du cinéma catastrophe, célèbre pour des classiques tels que La Guerre des Mondes, The Mist ou encore 2012 : le rapprochement d’humains divisés face à une menace commune qui les dépasse complètement.
Ce danger, dont rien ne vous sera divulgué pour ne pas gâcher votre plaisir, n’a pas été choisi au hasard et témoigne de tout le génie du binôme formé par Kim Tae-gon et Park Joo-suk, puisqu’il constitue un renversement total du genre auxquels les amateurs de films catastrophes ont été habitués. “Je voulais évoquer de manière immersive l’angoisse et la tension qui s’installent quand un environnement familier [...] devient soudain une menace”, explique le réalisateur.
Outre ce brillant renouvellement du genre, le style nerveux et ambitieux de Yeon Sang-ho permet d’épouser au mieux la panique des personnages et la tension de chaque situation. En effet, la plupart des scènes d’action sont filmées intégralement en caméra à l’épaule, permettant de créer un suspense inégalé.
Rendez-vous horrifique et dramatique de l’été, Projet Silence va vous faire trembler sur votre siège grâce à ses scènes d'action survoltées. Une pépite, à découvrir en salle dès maintenant.