Neo-Tokyo, an 2019. Détruite trente ans plus tôt par une mystérieuse explosion, la mégalopole japonaise renaît de ses cendres et se prépare à héberger les Jeux Olympiques. Les oubliés de la reconstruction manifestent chaque jour contre le pouvoir en place, tandis que les plus jeunes trouvent refuge dans la drogue et la baston.
Parmi eux, Kaneda et Tetsuo, amis d’enfance, et membres d’un gang de jeunes motards. Au coeur des travaux du stade, une section spéciale de l’armée poursuit en grand secret le projet Akira, tandis que les dissidents cherchent à percer le mystère qui se cache derrière ce nom...
Avant d’être un film, Akira était un manga de Katsuhiro Ōtomo, publié de 1982 à 1989 dans Young Magazine. Fresque apocalyptique aux résonnances éminemment politiques, aliénation de l'individu, fanatisme religieux, ultra violence... Akira a représenté un séisme à sa sortie. Il aura une influence majeure et profonde pour quantité d'artistes, bien au-delà du monde de la BD.
Graphiquement époustouflant, introduisant même des codes visuels encore jamais vus dans une BD, Akira a marqué d'une pierre blanche son arrivée dans l'univers de la BD adulte, baptisée Seinen au Japon. En France, il fut d'ailleurs le tout premier manga à être publié -par Glénat en l'occurrence-, en 1991.
Pas forcément désireux d'adapter son oeuvre sur grand écran, Katsuhiro Otomo finira par accepter, à la seule condition d'avoir les coudées franches. Le résultat ? Un film d'animation qui fera lui aussi date. Ultra fidèle à son matériau d'origine, il le sublime même, offrant aux spectateurs un ébouriffant tour de montagnes russes de plus de 2h. Une oeuvre séminale qui n'a pas pris une ride depuis les 35 années de sa sortie.
Une oeuvre tellement parfaite qu'Hollywood se casse les dents depuis 15 ans pour tenter de mettre sur pied une adaptation live de ce chef-d'oeuvre. Sans succès. Pourvu que ca dure.
Akira, à voir (ou revoir !) sur Netflix.