Le genre de l’horreur est vaste : des slashers et autres serial killers aux fantômes, démons, vampires, ou encore zombies, tout est permis. Mais il faut l’avouer, lorsque l’un de ses sous-genres reprend le dessus, les longs métrages sur le même thème s’enchaînent – et finissent par lasser. On a eu droit à l’époque des remakes de films d’horreur japonais, à celle des slashers, des vampires, des zombies…
Parlons donc de ces derniers, particulièrement populaires après 2010 grâce à The Walking Dead. Si la série a lancé le mouvement, certains se sont lassés rapidement – et parmi eux, le célèbre cinéaste Quentin Tarantino qui ressentait la même chose jusqu’à ce que le fameux film de zombies sud-coréen, Dernier train pour Busan, le fasse changer d’avis.
Pour rappel, le film raconte l’histoire d’un père célibataire (Gong Yoo), et de sa fille (Kim Soo-Ahn), à la relation compliquée, qui se retrouvent coincés dans un train à grande vitesse bondé lorsqu’un virus se répand en Corée du Sud, un virus réveillant les morts prêts à mordre sans discriminer…
Dernier train pour Busan de Yeon Sang-ho est l’un des films de zombies les plus attachants et les plus viscéraux du siècle. Dans son film, le réalisateur reprend les bases du genre pour les retravailler à sa guise, le tout sublimé par une réalisation qui défie les attentes. C’est beau et poignant, et on parle bien d’un film de zombies.
Le long métrage, noté 4,1 sur 5 par les spectateurs d’AlloCiné, est considéré comme l’un des meilleurs (voire le meilleur) film de zombies de tous les temps. Outre Gong Yoo et la jeune et incroyable Kim Soo-Ahn, il met aussi en vedette Jung Yu-mi, Ma Dong-seok et Choi Woo-sik.
“De l’adrénaline totale”
Lors d’une intervention sur le podcast “History of Horror”, Quentin Tarantino en est venu à parler du film, et le réalisateur a lui aussi été conquis malgré le fait qu’il n’en pouvait plus du genre en question.
“J’adore Dernier train pour Busan, je l’ai d’ailleurs montré à quelques amis à Tel-Aviv qui ne l’avaient jamais vu auparavant. Et l’un d’eux m’a dit : ‘Je ne sais pas si j’ai déjà vu un film d’horreur aussi intense’”, a-t-il raconté.
Il a continué : “Ce n’est pas une maladie, c’est comme un gaz neurotoxique. C’est une arme. Une arme qui vous tue puis vous réanime. Rien que cette image du père qui court, portant la petite fille, avec, semble-t-il, un millier de personnes infectées qui le poursuivent, presque sur ses arrières, avec cette musique ‘boum boum boum boum boum’, c’est juste de l’adrénaline totale. Quand Dernier train pour Busan est sorti, je me suis dit : ‘Je ne peux pas regarder un autre film de zombies ou de personnes infectées, je ne peux plus le faire’. Et j’avais tort.”
Tout est dit.
Écoutez les éloges de Quentin Tarantino envers le film dans la vidéo ci-dessous :
Le cinéaste poursuit toutefois en précisant que la suite autonome du film, Peninsula (2020), du même réalisateur, est selon lui un désastre, une sorte de Dernier train pour Busan à la Mad Max: Fury Road râté. Quoi qu’il en soit l’original, lui, est largement approuvé !
Dernier train pour Busan est à revoir sur MyCanal ou en VOD.