Il y a tout juste 10 ans, 2,8 millions de spectateurs se ruaient dans les salles françaises à la rencontre de l'ourson le plus célèbre d'Angleterre : Paddington.
L'icône britannique née en 1958 sous la plume de Michael Bond a eu 23 aventures littéraires entre 1958 et 2012 ainsi que plusieurs séries animée entre 1976 et 2019. En 2014, sous l'impulsion du producteur David Heymann (Harry Potter), le réalisateur Paul King (à qui l'on doit le récent Wonka avec Timothée Chalamet) décide de donner vie au célèbre ours en adaptant les livres sur grand écran. Avec plus de 282 millions de dollars de recettes au box-office international et 2,8 millions de spectateurs en France, l'adaptation cinématographique est un véritable succès.
Trois ans plus tard, une suite, sobrement intitulée Paddington 2 voir le jour. Toujours mis en scène par Paul King, le long métrage fait venir 1,9 millions de spectateurs dans les salles françaises et engrange 227 millions de $ au box-office international.
Un été avec Paddington avant la sortie du troisième volet
Paddington au Pérou, le troisième volet est prévu dans nos salles obscures le 5 février 2025. Dans cet opus, l'ourson retourne au Pérou afin de rendre visite à sa tante Lucy à la Maison des ours retraités. Mais cette dernière est partie en périple dans a jungle et Paddington est bien décidé à aller la chercher au grand damne des Brown.
Avant de retrouver l'ours à lunettes et la famille Brown dans leur nouvelle aventure, StudioCanal ressort les deux premiers volets en salles. Ainsi Paddington, avec Nicole Kidman dans le rôle de l'antagoniste principale, est à (re)découvrir au cinéma dès ce mercredi 24 juillet, tandis que Paddington 2 avec Hugh Grant en méchant sera visible au cinéma dès le 7 août. L'occasion idéale de faire redécouvrir aux enfants ces deux films drôles, bienveillants, doux et touchants sur grand écran.
Paddington raconte l'histoire d'un jeune ours péruvien (doublé en VO par Ben Wishaw et Guillaume Gallienne en français) fraîchement débarqué à Londres, à la recherche d'un foyer et d'une vie meilleure. Il réalise vite que la ville de ses rêves n'est pas aussi accueillante qu'il croyait. Par chance, il rencontre la famille Brown (Hugh Bonneville, Sally Hawkins, Madeleine Harris,Samuel Joslin et Julie Walters) et en devient peu à peu un membre à part entière.
Comment est né Paddington ?
Connaissez-vous l'histoire de ce drôle d'ours à lunettes affublé d'un Duffel-coat bleu et d'un chapeau rouge ?
Tout commence à Londres en 1956, à Noël. Michael Bond rentre chez lui quand il aperçoit dans une vitrine un ours en peluche qui lui semble bien seul. Il décide alors de l’acheter et de l’offrir à sa femme, qui le prénomme Paddington, du nom de la gare près de laquelle vivait alors le couple. Rapidement, Michael Bond se met à écrire des histoires à son propos.
L'auteur publie son premier album, intitulé A Bear Called Paddington (Un ours nommé Paddington), le 13 octobre 1958. Suivront une vingtaine d'ouvrages parus entre 1958 et 2012, tous traduits dans 40 langues. Vendus à plus de 35 millions d'exemplaires dans le monde, les livres deviennent un vrai phénomène. Une statue de l'ours signée par Marcus Cornish est même érigée à la gare de Paddington. Elle a été inaugurée le 24 février 2000 par Michael Bond en personne.
Des milliers d'enfants à travers les générations s'endorment avec les histoires fantastiques de cet ourson naïf. Pour Hugh Bonneville, qui incarne le père de la famille Brown dans les films, Paddington "fait partie de la culture britannique, de notre ADN, c'est dû à son grand coeur et à son optimisme." Cet ours glouton et maladroit est en effet un personnage d'une incroyable bienveillance. Ce qui en fait le héros idéal pour les enfants. Il semblait donc logique d'en faire une adaptation cinématographique.
Rester fidèle à l'oeuvre littéraire
Les albums de Michael Bond avaient déjà fait l'objet de plusieurs séries télévisées à destination des plus petits : la britannique L'Ours Paddington, diffusée pour la première fois en 1975, la série animée américaine de Hanna-Barbera, Paddington Bear, diffusée dès 1989, ou encore la série canadienne Les Aventures de l'Ours Paddington (1997). L'adaptation sur grand écran de Paul King est donc la première incursion au cinéma de l'Ours et cette dernière s'adresse à tous les public.
Mêlant habilement images réelles et images de synthèse, le long-métrage est une réussite technique qui sera encensée autant par la critique que par le public. En véritables fans de l'ourson, les créateurs ont choisi de rester fidèles à l'œuvre de Bond et aux dessins de l'illustratrice des premiers livres, Peggy Forthnum, afin que l'ours de cinéma réveille en chaque spectateur l'enfant qui sommeille en lui.
Une oeuvre sur l'immigration
Paddington est un jeune ours à lunettes qui vit au Pérou avec sa tante Lucy. Mais lorsque celle-ci va vivre en maison de retraite, Paddington décide de partir. Il embarque alors dans un canot de sauvetage et débarque à Londres. Dans l’œuvre de Bond, la famille Brown trouve le petit ours seul dans la gare avec une étiquette indiquant "S’il vous plaît, prenez soin de cet ours. Merci".
Ces romans, plein de fantaisies et de bienveillance font également passer un message d'acceptation de l'autre. Les thématiques principales de Paddington sont l'immigration et l'intégration, des sujets peu abordés dans la littérature enfantine dans les années 60.
L'histoire débute par l'arrivée en Grande-Bretagne d'un ours qui a traversé l'Océan à bord d'un canot de sauvetage pour quitter son pays. Il est question d'intégration à une société qui ne partage pas les mêmes coutumes et de la manière dont les habitants de ce nouveau pays vont percevoir et accueillir ce nouvel arrivant. Autant de thématiques difficiles à aborder avec des enfants, qui sont pourtant mises au centre de l'histoire avec finesse et intelligence. Une jolie manière de véhiculer des valeurs positives.