"C'est le mimi, c'est le rara... C'est le miracle !" "100 patates !" "Y a Bambi qui fait dodo !" "Elle est gentille, mais elle est moche." "Ça a fait mai 68 !"
On pourrait continuer comme ça pendant un bon moment. En effet, Les Trois frères, premier long métrage réalisé par les Inconnus en 1995 (même s'ils avaient déjà écrit ensemble Le téléphone sonne toujours deux fois) est une véritable mine d'or en matière de répliques culte.
Une véritable mine de répliques mythiques
Dans la droite lignée des nombreux sketches qui avaient fait la renommée de Didier Bourdon, de Bernard Campan et de Pascal Légitimus dans les années 80, ce long métrage sorti il y a près de 30 ans n'a pas pris une ride s'agissant de son rythme comique ou de l'efficacité de ses dialogues.
Littéralement truffé de séquences inoubliables au cours desquelles les trois protagonistes se retrouvent bien souvent confrontés à une figure d'autorité qu'ils n'hésitent jamais à bousculer (parfois violemment), Les Trois frères aura semé de nombreuses petites phrases dans les souvenirs de ses fans.
Même si on oublie bien souvent de la citer lorsqu'on égraine les références du film, l'une de ses répliques les plus drôles se trouve dans la fameuse scène du notaire, où les trois personnages se rendent chez Maître Jean-Claude Larieux pour récupérer l'héritage de 3,2 millions de francs que leur a laissé leur mère.
Pathé
Une explication très compliquée
Mais leurs visages se décomposent peu à peu tandis que le notaire, à grands renforts de formules alambiquées (et en référence au célèbre sketch des Inconnus Les Langages Hermétiques) se met à leur expliquer qu'ils ne toucheront finalement pas un centime.
Les esprits s'échauffent rapidement malgré les efforts lexicaux du juriste pour rester allusif. Après avoir parlé de "codicille susmentionné", d'"émoluments compensatoires" et d'"usufruit de quote-part entière indivisée", il a déjà reçu plusieurs gifles et comprend qu'il lui faut désormais s'exprimer clairement.
"Aux Etats-Unis, il existe un article qui stipule... qui dit... enfin, qui raconte...", déclare alors le notaire avant de marquer une courte pause, apparemment inquiet à l'idée de poursuivre son explication :
"Ça va pas vous plaire, c'est en latin."
"Ça va pas vous plaire, c'est en latin", prévient-il avant de continuer. Mais ainsi qu'il s'en était douté, sa mise en garde ne lui épargne pas quelques claques supplémentaires lorsqu'il se remet à parler.
Exceptionnelle de bout en bout, cette scène reste toujours aussi efficace trois décennies plus tard. Mais s'il ne fallait en conserver qu'une petite phrase, on opterait volontiers pour celle-ci. D'abord parce qu'elle résume à merveille l'esprit de la séquence, ensuite pour son efficacité, enfin et surtout parce qu'on peut la replacer très facilement dans une conversation à peu près 10 fois par jour.
Vous devez expliquer à quelqu'un une situation un peu compliquée ? "Ça va pas vous plaire, c'est en latin." Vous vous apprêtez à déchiffrer la notice d'utilisation d'un nouvel appareil électroménager ? "Ça va pas vous plaire, c'est en latin." Vous devez annoncer à un ami que vous ne pourrez finalement pas venir à sa soirée, et vos excuses ne sont pas très solides ? "Ça va pas vous plaire, c'est en latin."
Quelle est votre réplique préférée des Trois frères ?
(Re)découvrez notre Top 5 dédié au film...
