À 86 ans, Sir Anthony Hopkins est l’une des légendes vivantes d’Hollywood. Il a, derrière lui, plus de soixante ans de carrière, deux Oscars et l’honneur (amplement mérité) d’avoir participé à des films aussi incroyables que Le Silence des agneaux, Les Vestiges du jour, Nixon, Dracula, ou plus récemment The Father, pour lequel il est devenu l’acteur le plus âgé à remporter un Oscar – sans oublier ses exploits côté télé avec la série d’HBO Westworld.
Et si l’artiste vétéran a été une source d’inspiration pour les générations à venir, il éprouve également de l’admiration pour ses pairs, même plus jeunes que lui, et n’a eu aucun problème à faire l’éloge de la star de l’une des meilleures séries de tous les temps.
En effet, pour Anthony Hopkins, le travail de Bryan Cranston dans Breaking Bad, la série phare d’AMC dans laquelle il a joué pendant cinq saisons, était impressionnant : il le lui a donc fait savoir quand il en a eu l’opportunité.
C’est ainsi que Bryan Cranston lui-même s’en est souvenu dans des déclarations à People en 2023, racontant qu’il y avait quelques années, il avait reçu une “belle lettre” de Hopkins dans laquelle ce dernier décrivait tout ce qu’il avait aimé dans la série et, surtout, sa performance. Un compliment qui a beaucoup ému l’acteur et qui est sans doute encore plus gratifiant lorsqu’il provient d’une icône d’une telle envergure.
“Il a juste adoré Breaking Bad et a trouvé que c’était phénoménal, et j’en ai été tellement touché”, avait alors déclaré le célèbre interprète de Walter White.
La lettre en question avait été publiée dix ans plus tôt par divers médias comme Vanity Fair, suite à une publication sur Facebook de l’acteur Steven Michael Quezada (Steven Gomez dans Breaking Bad), et après la confirmation du représentant d’Anthony Hopkins que c’était en effet l’acteur chevronné qui avait dédié ces si belles paroles à Bryan Cranston et le reste du casting.
En voici quelques extraits :
“Cher Monsieur Cranston,
(...)
Je viens d’achever un marathon Breaking Bad - du premier épisode de la saison 1 jusqu’aux derniers de l’ultime. Deux semaines de visionnage purement addictif.
(...)
Je n’ai jamais rien vu de tel. C’est brillant ! Et votre performance dans le rôle de Walter White est la meilleure que j’ai jamais vue. (...) Votre interprétation est spectaculaire, absolument magnifique.
(...)
Ce qui avait débuté comme une comédie noire s'est transformée en un labyrinthe de sang, de destruction méphistophélique. La série est comme une pièce de la période jacobéenne, ou du Shakespeare ou une grande tragédie grecque. Si vous en aviez la possibilité, pourriez-vous transmettre mon admiration à Anna Gunn, Dean Norris, Aaron Paul, Betsy Brandt, RJ Mitte, Bob Odenkirk, Jonathan Banks, Steven Michael Quezada, à tout le monde, car chacun a donné une vraie leçon de jeu.
(...)
Merci. Une telle qualité, un tel travail d’artisan est rare et quand, de temps en temps, il est exposé ainsi, dans une série comme la vôtre, cela redonne confiance. Vous êtes, ainsi que le reste de la distribution, les meilleurs acteurs que j’ai jamais vus jouer.
(...)
Mes félicitations et mon plus profond respect. Vous êtes réellement un grand, un très grand acteur.
Amitiés,
Tony Hopkins.”
Les deux acteurs se sont finalement rencontrés, plus tard, lors d’un déjeuner à Los Angeles et Bryan Cranston a même amené avec lui le créateur de la série, Vince Gilligan. Il a décrit la rencontre ainsi : “Je suis assis là, en train de parler à l’un des plus grands acteurs de tous les temps et je suis tout simplement impressionné. Vous essayez de ne pas être ébloui par cette célébrité et vous ne voulez pas non plus être un fanboy et dire : ‘Et puis, qu’en est-il de ce film ? Et puis qu’en est-il de ce film ?’ Vous voulez pouvoir avoir une conversation décente. C'est donc à la fois angoissant et excitant.”
Voilà une de ces anecdotes pleines de camaraderie hollywoodienne qu’on adore.
Si vous souhaitez lire l’intégralité de la lettre d’Anthony Hopkins à Bryan Cranston, cliquez ici.
Les 5 saisons de Breaking Bad sont à redécouvrir en streaming sur Netflix.
