"Lui aussi avait un p'tit truc en plus. Mais son p'tit truc en plus c'était une maladie" : c'est dans ces répliques prononcées par Alice Belaïdi que se trouve l'explication du titre de la comédie phénomène d'Artus. Qui vient de franchir le cap des 8,5 millions d'entrées en salles, battant ainsi le record du meilleur box-office pour un premier long métrage.
Mais pourquoi l'acteur et réalisateur a-t-il choisi le titre Un p'tit truc en plus et, par extension, de ne pas mettre en avant la notion de handicap dedans, comme Le Huitième jour avant lui ? La réponse se trouve dans son passé sur scène, comme il l'a rappelé dans une rencontre avec les lecteurs organisée par Le Parisien.
"Je voulais un titre positif", dit-il. "Le mot 'handicap' n'est pas le plus joli. Sur scène, je joue un personnage qui est handicapé, Sylvain. Dans le sketch que je fais avec Jérémy Ferrari, je dis : 'Je ne suis pas handicapé, Maman dit que j'ai un p'tit truc en plus' - par rapport au chromosome, bien sûr."
"Ce que je trouve cool, c'est que c'est entré dans le langage"
"Ce que je trouve cool, c'est que c'est entré dans le langage. Il y a des gens qui me disent : 'Ma sœur a un p'tit truc en plus.'" Et c'est aussi à cela que l'on reconnaît un phénomène de cinéma, à la manière dont certaines de ses répliques sont reprises au quotidien.
Ou, dans le cas présent, le titre, qui participe à l'un des points forts du film : la manière dont il fait évoluer notre regard sur le handicap. Et le transforme en quelque chose de positif dans les conversations.
