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    "C'est juste... Un gamin !" Il y a 20 ans, cette scène d'action était déjà l'une des meilleures jamais vues dans un film de super-héros
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Sorti il y a 20 ans, "Spider-Man 2" de Sam Raimi fracassait les écrans, dans une suite encore meilleure que le premier volet. Dans cet étourdissant tour de montagnes russes : une des meilleures scènes d'action jamais vues dans un film de super-héros.

    Il y a tout juste 20 ans, le 14 juillet 2004, les spectateurs français découvraient Spider-Man 2. Il faut rendre grâce à Sam Raimi : sans son authentique déclaration d'amour à Spider-Man en 2002 qui fit un triomphe planétaire, il n'y aurait sans doute jamais eu un engouement aussi massif pour les films de super-héros comme nous le connaissons aujourd'hui. Si le cinéaste pose les bases de son personnage dans le premier opus, Spider-Man 2 lui est très supérieur, avec un Peter Parker constamment en plein doute existentiel.

    Si le film se révèle d'une grande puissance dramatique, il le doit en grande partie à un sensationnel personnage : "Dr Octopus", campé par un extraordinaire Alfred Molina. Dans cet ébouriffant tour de montagnes russes de 2h07 figurait en prime une des meilleures scènes d'action jamais vues dans un film de super-héros.

    "C'est juste... Un gamin ! Pas plus âgé que mon fils"

    Alors que Spider-Man et Dr Octopus s'affrontent sur les gratte-ciels de New York, les deux tombent sur le toit d'une rame de métro aérien, continuant leur affrontement dantesque. Octopus n'hésite pas à mettre la vie des passagers en danger, en brisant le levier de vitesse du métro, devenu désormais inarrêtable.

    Revoici la séquence...

    Tout y est dans cette fabuleuse séquence : la chorégraphie des combats; des effets visuels impressionnants. Et aussi un vrai impact émotionnel, lorsque les passagers de la rame de métro sauvés in extremis de la mort portent littéralement à bout de bras un Spidey salement amoché, sans masque, lui promettant à l'unisson de ne jamais révéler son identité. "C'est juste... Un gamin ! Pas plus âgé que mon fils" lâche, ému, l'un des passagers, découvrant le visage de leur sauveur.

    "C'était la première scène que j'ai commencé, et je pense que c'est la dernière scène que nous avons terminé dans le film" commente Bob Murawski, le monteur du film, dans un passionnant article du site slashfilm évoquant les coulisses de la création de cette séquence.

    "Sam m'a fait venir quelques mois avant le début du tournage pour travailler sur la scène du train. Je pense que c’était la première grande pièce de décor qu’ils avaient commencé à développer. C'était ça, et la scène de la salle d'opération avec Doc Ock. [...] Jeff Lynch [NDR : le storyboard artist] et Sam avait travaillé ensemble dessus quelques mois auparavant, réfléchissant sur la manière de concevoir la scène.

    "Les storyboards sont également utilisés pour des choses comme la budgétisation, ils ont donc décomposé le budget de la scène au fur et à mesure de son tournage, et ils dépassaient largement le budget. Je pense qu'ils avaient environ 12 millions de dollars pour la scène, et je pense qu'une fois embarqué, cela représentait 18 ou 19 millions de dollars. C'était donc probablement 50 % de plus que ce qui était prévu dans le budget".

    Une scène qui a donc coûté une petite fortune. Mais le résultat fut à la hauteur de l'investissement.

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