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    26 ans avant Gladiator, ce Spartacus au féminin a été un succès grâce à l'immense Pam Grier
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Découvrez un Spartacus et un Gladiator au féminin tourné en 1974 pour le cinéma d'exploitation avec Pam Grier dans le rôle principal et intitulé "La Révolte des gladiatrices".

    Après Spartacus et avant Gladiator, ce péplum reprenait les ingrédients phares des deux films en plaçant des actrices en tête d'affiche et pas n'importe lesquelles : une noire et une blanche, unie contre l'oppression en pleines luttes des années 70.

    Mais le film était surtout conçu pour montrer des femmes en train de se battre, et si possible en mettant en avant leur plastique avantageuse. C'est tout le paradoxe de La Révolte des gladiatrices !

    Un fond sociétal, mais du cinéma d'exploitation avant tout

    A Brundisium, un groupe d'esclaves féminines sont vendues à Timarchus, un organisateur de combats et de jeux en arène. Ce dernier a dans l'idée de faire combattre les jeunes femmes jusqu'à la mort, sauf que deux d'entre elles vont tout faire pour s'en sortir.

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    Les gladiatrix face aux gladiateurs

    Tourné en 1973, The Arena est sorti en salles en février 1976 sous le titre La Révolte des gladiatrices, ou encore La Révolte des vierges. Il met en scène Pam Grier, alors vedette montante de l'époque, qui venait de tourner des films de la blaxploitation comme Coffy, la panthère noire de Harlem (1973) et sur la thématique "femmes en prison" avec Black Mama White Mama (1973) ou encore Women in cages (1971).

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    Margaret Markov et Pam Grier

    Grier et sa collègue Margaret Markov sont les héroïnes de cette histoire inspirée de Spartacus, des esclaves obligées de combattre dans l'arène avant de se rebeller contre leur "maître" et obtenir leur liberté au fil de l'épée. Afin d'attirer le public masculin, il y a des scènes de nudité purement gratuites, mais aussi des combats plutôt bien réalisés, bien que manquant du moindre souffle épique. Le film sera un succès, notamment grâce à la présence de Pam Grier.

    Qui est vraiment le réalisateur du film ?

    Dans l'ouvrage Scorsese par Scorsese, le réalisateur des Affranchis révèle que le producteur du film, le célèbre Roger Corman, lui a proposé la réalisation. Il tournera à la place Mean Streets, qui lancera sa carrière. Au final, The Arena est un long métrage tourné à quatre mains.

    Les scènes dialoguées sont mises en scène par Steve Carver (Capone avec Ben Gazzara et Œil pour œil avec Chuck Norris) tandis que Joe D'Amato (L'Enfer des héros) signe les séquences de combat d'arène.

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    L'entrée badass dans l'arène

    Selon que vous voyez le montage américain ou italien du film, Steve Carver ou D'Amato (sous le pseudonyme de Michael Wotruba) sont crédités à la mise en scène. L'info en plus ? D'Amato signe aussi la direction photo mais sous un second pseudonyme : Aristide Massaccesi. Bref, un beau bazar comme seul le cinéma d'exploitation nous en fournissait !

    Remake

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    Daniele Vargas en Timarchus (version de 1974)

    The Arena a connu un remake en 2001 réalisé par l'inimitable Timur Bekmambetov, avec deux Playmates de Playboy en tête d'affiche : Karen McDougal et Lisa Dergan, le tout encore produit par Roger Corman. On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même.

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