Sorti il y a 21 ans (et oui, déjà...), X-Men 2 de Bryan Singer continuait impeccablement à creuser la voie ouverte par le premier volet trois ans plus tôt. Des 1,862 millions de spectateurs français qui découvrirent le premier opus en salle, le second avait drainé près de un million de fans supplémentaire.
Là où X-Men avait récolté 296 millions de dollars au box office mondial, sa suite en rapportera 407 millions. Preuve d'une belle dynamique croissante pour les personnages de super-héros à l'écran, des années avant l'avalanche de films qui déboulera à partir du début des années 2010.
De nouveaux mutants débarquaient dans X-Men 2. Parmi eux figurait Diablo (alias Nightcrawler en VO). Incarné par Alan Cumming, c'était un mutant à la peau bleue et doté d'une queue fourchue, doué d'une agilité surhumaine et capable de se téléporter.
Pourquoi le choix d'avoir intégré ce personnage ? Du Bryan Singer dans le texte : "J'ai choisi Diablo pour X-Men 2 à cause des dichotomies fascinantes de ce personnage. Son allure de démon et ses profondes croyances religieuses contribuent à lui porter préjudice et à le frapper d'ostracisme, à l'exclure. Qui ne peut s'en sentir proche ? Et de plus, il possède des pouvoirs et des effets sonores parmi les plus cools" (dont le"BAMPF !" accompagnant chaque téléportation, directement inspiré du "son" du comic-book) !
20th century Fox
"C'est une allégorie sur l'homosexualité"
Dans un récent entretien accordé à Entertainment Weekly, l'acteur, qui avait fait son coming out sur sa bisexualité en 1998, est revenu sur son incarnation dans le film. "Je pense que ce film X-Men est sans doute le film le plus gay que j'ai jamais fait; et c'est juste moi disant cela. Il y a un réalisateur queer, et beaucoup d’acteurs queer. J'aime le fait que quelque chose d'aussi courant et si répandu dans le monde des comics soit aussi queer".
Il ajoute : "Je pense que, d'une certaine manière, ce genre de films aide vraiment les gens à comprendre l'homosexualité, car on peut l'aborder de manière artistique et tout le monde a moins peur du concept. C’est une allégorie sur l’homosexualité, sur les gens qui ont de grands dons et des choses vraiment géniales et puissantes qu’ils doivent cacher pour exister. Les personnes queer comprennent de quoi il s’agit".
Dans un post sur son site web, l'acteur écrivait qu'il n'avait jamais entendu parler des X-Men avant de discuter du film avec Bryan Singer. "Le personnage est vraiment intéressant, le message du film (tolérance envers les autres qui sont différents de nous) était très opportun et inhabituel pour un blockbuster hollywoodien" commentait-il.
