SPOILERS - Attention, l'article ci-dessous dévoile de potentiels spoilers. Si vous ne souhaitez pas en connaitre la teneur, merci de ne pas lire ce qui suit...
Palme d'Or au Festival de Cannes en 2019, César du Meilleur film étranger en 2020, Oscar du Meilleur scénario original, du Meilleur réalisateur et du Meilleur film la même année... En quelques mois, le dernier long métrage du cinéaste coréen Bong Joon Ho aura créé un véritable séisme dans le monde du cinéma.
Un film que personne n'avait vu arriver
Acide, cruelle et passionnante, cette chausse-trappe scénaristique à plusieurs étages que personne n'avait vu arriver s'est imposée comme un vrai phénomène dans l'univers du 7ème art, et comme un classique instantané du grand écran. Porté par une mise en scène aussi efficace que réjouissante et par une thématique sociale engagée, Parasite bénéficie surtout d'une écriture tranchante et précise, tendue comme la ficelle d'un redoutable collet.
Si vous ne l'avez encore jamais découvert, on vous recommande d'ailleurs de le faire avant de poursuivre la lecture de cet article.
Disons-le sans détour, le film de Bong Joon Ho n'attend pas sa dernière séquence pour couper le souffle à ses spectateurs, loin de là. Il leur réserve d'ailleurs d'incroyables surprises dès la fin de son premier acte, qui constitue pour ainsi dire le point culminant de son scénario.
Le premier twist
Après avoir patiemment investi la luxueuse maison des Park en se faisant tous les quatre engager comme domestiques, Ki-taek, son épouse Chung-sook, leur fils Ki-woo et leur fille Ki-jung profitent que les propriétaires de la demeure soient absents pour faire la fête dans le grand salon. Ils reçoivent alors la visite inopinée de l'ancienne gouvernante, qu'ils avaient eux-mêmes faite licencier, et qui cache son mari dans la cave de la propriété depuis plusieurs années.
C'est à cet instant-là du film que tout bascule et que la situation se renverse totalement. S'ensuit un violent affrontement entre la famille et la gouvernante, le retour inattendu des propriétaires et une longue nuit de tension pour les quatre protagonistes.
Déjà époustouflant, ce premier twist scénaristique (qui survient donc au beau milieu du film) n'est évidemment pas le seul, et le long métrage de Bong Joon Ho s'achève, quelques séquences plus tard, par un dénouement haut en couleurs.
L'époustouflant dénouement
Durant l'anniversaire du jeune Da-song (le fils des propriétaires), les tensions et les humiliations qui n'ont cessé de s'accumuler depuis le début de l'histoire finissent enfin par éclater dans une conclusion d'une extrême violence.
Pour se venger de la chute mortelle de son épouse dans les escaliers du sous-sol, le mari de la gouvernante, armé d'un couteau de cuisine, sème la panique parmi les invités de la réception.
Après un sanglant massacre au cours duquel plusieurs personnages sont tués ou grièvement blessés, l'épilogue du long métrage nous apprend que Ki-woo a réussi à éviter la prison, tout comme sa mère.
En observant de loin l'imposante demeure des Park, il s'aperçoit alors qu'une petite lumière clignote sur la façade de la bâtisse : à son tour, Ki-taek, le père du jeune homme, a investi le sous-sol de la maison pour échapper à la justice. Son fils se promet alors de faire fortune et de racheter la propriété pour le libérer.
La cruelle boucle mise en place depuis deux heures par le cinéaste coréen est donc bouclée... d'une bien tragique manière.
Quelle est votre séquence préférée de Parasite ?
(Re)découvrez un extrait du film...