Marcel Pagnol est "né à Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers". Mais il passe les premières années de sa vie à Marseille, entre les salles de classe où enseigne son père et le parc Borély où sa Tante Rose rencontre son Oncle Jules.
A l'âge de 9 ans, le petit garçon a la surprise de constater une effervescence particulière en rentrant à la maison : ses parents évoquent sous cape de mystérieux projets en arborant des sourires suspects, et dans l'ombre de la cave, son père s'affaire à réparer de vieux meubles antiques.
Un beau jour, alors que se profile le retour de l'été et que sur les platanes de l'école les premières cigales de l'année osent quelques vocalises, Marcel apprend enfin la nouvelle : pour les grandes vacances, sa famille a loué une petite villa perdue dans les collines, "au bord d'un désert de garrigue".
La magistrale adaptation d'une oeuvre intemporelle
Comment rendre correctement justice à La Gloire de mon père - monument de la littérature française qui a bercé les premiers souvenirs de nombreux lecteurs - en l'adaptant pour le grand écran sans jamais trahir le talent de Marcel Pagnol ?
Malgré le défi colossal que peut représenter une telle entreprise, il y a pourtant une forme d'évidence au fait d'inviter dans les salles obscures la plus grande oeuvre littéraire d'un cinéaste.
Sous la direction d'un Yves Robert subtil et profondément respectueux du matériau original, bercés par les cigales cuivrées de Vladimir Cosma, et incarnés par d'excellents comédiens, les souvenirs d'enfance de Pagnol passent brillamment du papier à la pellicule.
Alors que le mois de juillet se profile sur le calendrier, le moment de l'année est idéal pour (re)découvrir ce petit joyau en famille, avec vos propres enfants, en suivant le jeune Marcel sur les chemins blancs de Provence, en cueillant avec lui les cigales sur le tronc des pins, en chassant la bartavelle à travers les collines, en vous réfugiant au fin fond d'une grotte pour échapper à la rentrée des classes.
Ce qu'ils vont aimer...
- Les merveilleux paysages de la garrigue, arpentés par Marcel et son ami Lily pendant pratiquement tout le film.
- Les éternelles citations de Pagnol, déclamées par la voix off de Jean-Pierre Darras et qui, même à un très jeune âge, sont de vrais petits trésors.
Ce qui peut les inquiéter...
- Le rapace qui tente d'attaquer Marcel, alors qu'il se retrouve perdu au milieu des collines.
- Le gros hibou, caché dans la grotte que Marcel espère occuper à la fin du film.
(Re)découvrez la bande-annonce de "La Gloire de mon père"...