C’est un film qui sent bon la jeunesse et l’été qui vient de rejoindre le catalogue de Netflix. Les abonnés peuvent (re)découvrir dès aujourd’hui Mektoub My Love, la dernière réalisation d'Abdellatif Kechiche.
Celui qui a reçu la Palme d’Or quelques années plus tôt pour La Vie d’Adèle adapte librement le roman "La Blessure, la vraie" de François Bégaudeau et nous emmène dans la ville de Sète, en 1994. Amin, apprenti scénariste installé à Paris, retourne un été dans sa ville natale, pour retrouver famille et amis d’enfance.
Fasciné par les nombreuses figures féminines qui l’entourent, Amin reste en retrait et contemple ces sirènes de l’été, contrairement à son cousin qui se jette dans l’ivresse des corps. Mais quand vient le temps d’aimer, seul le destin - le mektoub - peut décider.
Véritable découvreur de talents, le cinéaste met en scène dans Canto Uno une myriade de nouveaux visages - Shaïn Boumedine, Ophélie Bau, Alexia Chardard et Lou Luttiau - et fait appel à des acteurs qu’il a déjà fait tourner (Salim Kechiouche, Hafsia Herzi).
D’une durée de 2h55, Mektoub My Love est (ou devait être) le premier volet d’un triptyque sur la jeunesse et ses désirs. Malgré les scènes de sexe qui traversent tout le film, ce dernier sera finalement classé "tous publics" à sa sortie en salles au cinéma en 2016. Mais pour pouvoir le voir sur Netflix, il faudra être âgé d’au moins 16 ans …
Si Canto Uno n’a pas créé de controverse à sa sortie en salles, en attirant 130 000 petits curieux, la suite projetée à Cannes en 2019 a reçu un accueil mitigé.
Une suite controversée
Nous sommes en 2019. Kechiche travaille depuis plusieurs mois sur Intermezzo, un film intermédiaire comme l’indique son nom, situé juste avant Canto Due. C’est avec un montage non finalisé et 3h30 de rushs que le metteur en scène le présente en compétition officielle lors de la 72ᵉ édition du Festival de Cannes. Et mal lui en a pris.
Dans cette suite, qui se déroule principalement dans une boite de nuit et où les corps sont filmés au plus près, le réalisateur filme une scène de sexe explicite et graphique qui fera grandement réagir les festivaliers et les critiques, comme nous vous l’expliquions à l’époque :
Cette scène de cunnilingus, non simulée et longue de 14 minutes entre Ophélie Bau et Romeo de Lacour, lancera d’ailleurs un froid entre le réalisateur et son actrice. D’après l’agente de cette dernière, la jeune femme aurait demandé à visionner le montage de ce passage avant sa projection sur grand écran, ce qui lui aurait refusé. Est-ce la raison pour laquelle Bau n’a pas assisté à la présentation du long-métrage ni à sa promotion à Cannes ?
Ce qui est sûr, c’est que 5 ans après ces événements, nous n’avons aucune nouvelle d’Intermezzo et nous ne savons pas s’il sortira un jour sur nos écrans. Mais les abonnés Netflix peuvent toujours se rabattre sur Canto Uno !