DE QUOI ÇA PARLE ?
Tireur d'élite et éternel séducteur, le détective privé Nicky Larson fait équipe à contrecœur avec la sœur de son ancien partenaire pour enquêter sur la mort de ce dernier.
C’EST AVEC QUI ?
Après Jackie Chan et Philippe Lacheau, Ryohei Suzuki devient le nouvel interprète de Nicky Larson. Ce dernier est également le tout premier acteur japonais à prêter ses traits au célèbre héros du manga City Hunter de Tsukasa Hojo.
Âgé de 36 ans, Ryohei Suzuki est connu des cinéphiles pour son rôle secondaire tenu dans le film Notre petite sœur de Kore-eda, mais également pour avoir été la tête d’affiche de Tokyo Tribe signé Sion Sono.
Dans le rôle de Laura, nous retrouvons Misato Morita. Après une carrière dans le mannequinat, cette dernière est apparue dans de nombreuses séries à succès au Japon, et notamment dans la comédie loufoque The Naked Director disponible sur Netflix. L’actrice de 32 ans succède, quant à elle, à Élodie Fontan et Joey Wong dans le rôle de l’associée du héros-titre.
Tony Marconi, partenaire de Nicky et frère aîné de Laura, est campé par Masanobu Andō. Superstar du cinéma japonais, ce dernier a notamment collaboré avec Takeshi Kitano (il était l’un des rôles principaux de Kids Return) avec qui il a également partagé l’affiche de Battle Royale.
ÇA VAUT LE COUP D’ŒIL ?
Les adaptations de Nicky Larson se suivent, mais heureusement ne se ressemblent pas. Le héros de City Hunter, parmi les mangas les plus emblématiques des années 80, fait son grand retour sous la forme d’un film en prises en vues réelles, le premier produit en langue japonaise.
Auparavant, plusieurs live-action ont vu le jour. Notamment dans les années 90 une comédie d’action intitulée Niki Larson mettait en scène Jackie Chan dans le rôle principal. Plus récemment, une version française est sortie sous le titre de Nicky Larson et le parfum de Cupidon.
Cette parodie a été conçue par Philippe Lacheau et sa bande comme une libre adaptation du manga, mais également comme un hommage aux autres dessins animés du Club Dorothée. Une version qui avait reçu l’approbation de Tsukasa Hojo, mais également du public japonais.
Une adaptation qui renoue avec le manga
Pour la première fois donc, un film Nicky Larson se déroule dans le pays d’origine du célèbre héros. Nettoyeur de profession et tireur d’élite, ce dernier est également un pervers obsédé par la gente féminine. Cet aspect de sa personnalité créée des étincelles dans le duo qu’il forme avec Laura, la petite sœur de son ancien associé tué par la pègre.
Le film Netflix adapte les premier chapitres du manga, et notamment ceux mettant en scène la drogue Angel Dust qui transforme ses consommateurs en zombies invincibles et surpuissants. Bien que resté fidèle à l’essence même de City Hunter, le long métrage n’hésite pas à s’écarter de la trame du manga pour proposer une intrigue modernisée.
Car la grande force de ce Nicky Larson est d’être parvenu à rester fidèle à l’œuvre originale tout à la transposant à notre époque. Certes, l’histoire du manga est en quelque sorte intemporelle, mais ces ajouts permettent de rendre le film plus accessible aux nouvelles générations. Malgré tout, de nombreux clins d’œil sont adressés aux fans inconditionnels de la BD et de la série animée.
Un duo qui nous en met plein les yeux
La grande force du film est son casting. S’il ne possède pas la carrure physique du personnage (ce qui ne l’empêche pas de se déshabiller dès qu’une occasion de présente), Ryohei Suzuki livre une prestation très convaincante. Sa capacité à allier l’humour potache du personnage, et son charisme de nettoyeur implacable permet au film de naviguer avec efficacité entre la comédie et l’action.
Par ailleurs, le duo qu’il forme avec Misato Morita (Laura) fonctionne parfaitement. Unis par une alchimie indéniable, les deux comédiens offrent une prestation à la hauteur des attentes.
Parmi les reproches que l’on pourrait faire au film, la présence d’une intrigue finalement très anecdotique. L’enquête au cœur du film ne représente qu’un intérêt limité, et sa résolution paraît finalement très anecdotique malgré quelques rebondissements scénaristiques. Ce constat s'applique cependant à certains épisodes de la série animée.
Netflix se spécialise dans les live-action
Le dernier tiers du film consiste à un enchaînement de scènes d’action, ponctuées de pointes d'humour, mais heureusement de très bonnes factures. Il faut également souligner la violence de ces séquences, qui nous rappellent que le dessin animé Nicky Larson diffusée au Club Dorothée était une version censurée.
Divertissement à la hauteur des attentes, doublé d’un hommage sincère à l’emblématique City Hunter, Nicky Larson conforte la capacité de Netflix à produire de bonnes adaptations live-action de mangas culte. Après Alice in Borderland, One Piece ou encore Yu Yu Hakusho, la plateforme s’attaquera d’ailleurs très prochainement à l’adaptation du manga My Hero Academia.
Le film Nicky Larson est à retrouver dès à présent en exclusivité sur Netflix.
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