Il y a 23 ans, Chevalier, film d'action aux accents anachroniques (et même rock), nous transportait dans l'univers des tournois médiévaux, et suivait le parcours de William Thatcher, un modeste écuyer rêvant de fouler à son tour le sable de la lice.
Disponible sur Netflix, ce long métrage épique et atypique, bien que toujours assez méconnu, s'est taillé un véritable statut de pépite au fil des années.
Porté par le regretté Heath Ledger (décédé en 2008 à l'âge de 28 ans) et réalisé par Brian Helgeland (également célèbre pour avoir signé Payback avec Mel Gibson et le scénario de Man on Fire avec Denzel Washington), Chevalier n'a jamais connu de suite. Et pourtant, plusieurs projets ont été envisagés.
Un film de pirates
En effet, ainsi que l'a récemment révélé Helgeland lors d'une interview pour Inverse, un deuxième opus "sous la forme d'un film de pirates" était déjà à l'étude lorsque le premier Chevalier est sorti.
Dans cette nouvelle aventure, le Comte Adhémar interprété par Rufus Sewell devait enlever Jocelyn (incarnée par Shannyn Sossamon) pour l'emmener à Constantinople. En chemin, ils étaient capturés par des pirates et réduits à l'état de galériens. Sur leur bateau, un prisonnier arborant une carte au trésor tatouée sur le dos se faisait régulièrement fouetter, et ses compagnons d'infortune se relayaient donc pour prendre les coups à sa place, afin que le plan reste intact.
"Sony n'a pas voulu le faire", a expliqué Brian Helgeland avant de préciser qu'un autre projet de suite avait ensuite été imaginé par Alan Tudyk et Paul Bettany (tous deux acteurs dans le premier film), après la tragique disparition de Heath Ledger.
"William avait une fille adolescente qui voulait jouter."
"Ils ont eu l'idée que William [le héros incarné par Heath Ledger] était mort à la guerre. Cependant, William avait une fille adolescente qui voulait jouter, mais qui n'y était pas autorisée car elle était une femme. Elle retrouvait le groupe et ils acceptaient de lui apprendre à jouter, mais elle devait cacher son identité. Elle coupait ses cheveux et parlait avec une voix grave."
Selon les dires du cinéaste, Chevalier 2 aurait donc pu devenir une sorte de Mulan à la médiévale, mais le projet n'a jamais abouti :
"Je l'ai pitché à Sony parce qu'ils détenaient les droits, et ils avaient l'air d'être intéressés pour le produire avec Netflix (...). D'après ce que j'ai compris, Netflix a fait analyser cette idée de suite par ses algorithmes, et ces derniers ont indiqué que le succès ne serait pas au rendez-vous", a raconté le réalisateur, précisant que pourtant, la popularité de Chevalier ne cessait de croître chaque année.
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(Re)découvrez un extrait de "Chevalier"...