Il est des rencontres qui marquent une vie à tout jamais. Bien qu’il s’agisse plutôt de retrouvailles pour Lu, onze ans, puisque cette dernière ne se rappelle plus de la dernière fois qu’elle a vu sa mère. Élevée en foyer d’accueil, elle va voir son quotidien chamboulé par le retour de celle qu’elle a longtemps idéalisée.
Sélectionnée et présentée en avant-première à la 73e Berlinale dans la catégorie Generation Kplus, la comédie dramatique Le Jour où j'ai rencontré ma mère débarque ce 17 avril dans les salles françaises. Tout premier long-métrage de la réalisatrice néerlandaise Zara Dwinger, le film embarque les spectateurs dans un véritable road-trip endiablé entre mère et fille, des Pays-Bas jusqu’en Pologne.
Lorsque Karina (Frieda Barnhard) rend enfin visite à sa fille et l’emmène pour une virée en voiture, Lu (Rosa van Leeuwen) est persuadée qu’elle sera rentrée avant le dîner. Mais c’est sans compter sur le tempérament survolté de sa mère, bien décidée à filer tout droit en direction de sa ville natale polonaise. Lu se rend vite compte qu’avec Karina, c’est tout ou rien. La réalité va rapidement les rattraper et les obliger à décider de ce qu’elles sont prêtes à faire pour rester ensemble…
Les Films du Préau
Bonnie and Clyde, version mère et fille
Si une belle complicité se tisse entre mère et fille, donnant à voir au public de fabuleux moments de joie et d’insouciance, Lu réalise bien vite que Karina est finalement très éloignée de l’image qu’elle se faisait d’elle et de la figure d’un parent, à tel point que les rôles tendent parfois à s’inverser entre les deux. "Si au premier regard cette histoire ressemble à celle d’une mère et sa fille, c’est plutôt l’histoire de deux enfants – l’une a juste grandi plus vite que l’autre," explique la réalisatrice.
Tout au long de leur cavale, sublimée par une esthétique vintage inspirée de la photographie des années 50 et 60, Lu et Karina vont apprendre à se connaître et à se découvrir, même si cela met la confiance et les espoirs de la jeune fille à rude épreuve. "Être confronté à un adulte en dehors des normes peut apporter des moments de grande déception et de découragement, mais aussi des moments où cette folie rend soudain la vie plus belle."
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Avec ce film raconté du point de vue d’une enfant de 11 ans, Zara Dwinger a tenu à s’adresser aussi bien aux spectateurs du même âge que son héroïne rêveuse qu’à leurs parents, et aux adultes en général. Si le film peut évidemment être comparé à Thelma et Louise et Bonnie and Clyde pour sa forme de road movie et le lien unique entre les deux protagonistes embarqués dans cette folle aventure, Le Jour où j’ai rencontré ma mère est accessible à tous dès 10 ans.
"J’ai voulu accompagner les thématiques sombres par un récit ludique et une mise en scène dépassant parfois la réalité. La tristesse et le malaise vont de pair avec le plaisir et l’humour. Après tout, dans la vraie vie c’est aussi comme cela que ça fonctionne. Pour moi, c’est important de partager avec un public jeune ce genre d’histoires d’une façon réaliste mais en gardant toujours une lueur d’espoir," souligne la réalisatrice.
Après son passage remarqué à la 73e Berlinale, ce long-métrage a également été présenté, et parfois même récompensé, dans de nombreux festivals tels que Cannes Écrans Juniors, Arras Film Festival, Les Arcs Film Festival, mais aussi les festivals Ciné Junior 2024 et Voir Ensemble (Grenoble), où il a dans les deux cas reçu le Prix du Jury Jeune.
Découvrez dès aujourd’hui le film Le Jour où j’ai rencontré ma mère au cinéma.