TF1 continue ce soir la diffusion de sa nouvelle série Mademoiselle Holmes, dès 21h10. Ici, Lola Dewaere (la star d'Astrid et Raphaëlle sur France 2, avec Sara Mortensen) se glisse dans la peau de l'arrière petite-fille du fameux enquêteur britannique Sherlock Holmes !
A notre micro, l'actrice revient sur ce projet de fiction inédit et très enthousiasmant pour elle...
AlloCiné : Cumuler le tournage de "Mademoiselle Holmes" et celui d’"Astrid et Raphaëlle" ne vous a-t-il pas effrayé ?
Lola Dewaere : Si, c'est la première chose que j'ai demandée à mon agent : "Quand est-ce que je me repose ?" (rires) C'est un six fois 52 minutes donc c'est une masse de travail... Mais je tiens le cap ! Je suis déjà folle mais vais-je le devenir plus que ça ? Je ne sais pas !
Qu’est-ce qui vous a intéressé dans ce projet ?
Le cachet. Je voudrais acheter une maison de campagne et je n'avais pas d'autres choix. (rires) Non, c'était une aubaine pour moi de jouer dans une série où on propose autre chose. J’ai sauté sur l'occasion pour jouer un rôle qui sort des sentiers battus et que je n'ai pas l'habitude de faire.
Comment décririez-vous Charlie, votre nouveau personnage ?
Charlie a des troubles de l'humeur. Elle peut avoir des montées de joie, des descentes de tristesse… Elle prend ainsi un traitement. Elle est flic mais reléguée au dernier rang du commissariat.
C'est une nana qui ne fait pas trop de vagues, qui vit tranquillement avec son grand-père. Elle sait que c'est une descendante de Sherlock Holmes mais son grand-père est plutôt taiseux là-dessus. Il y a vraiment des trous dans son histoire familiale...
Un jour, elle a un accident et se retrouve à l'hôpital. Charlie n’a rien de très grave mais elle est hospitalisée. Dans l'urgence du moment, elle oublie de prendre son traitement et là, elle se rend compte qu'il y a plein de choses qui sont en ébullition en elle !
Parce qu’elle n’a plus cette cage chimique d'antidépresseurs, tous ses sens sont en éveil et elle récupère une bonne partie des choses qui font que Sherlock Holmes est un merveilleux et singulier enquêteur. Elle ne veut plus reprendre son traitement, du coup.
Attention, Charlie n'a pas des superpouvoirs, ce n'est pas ça du tout. Elle est hypersensible et a aussi une hyperacousie. Ce dernier point se retrouve fréquemment chez des personnes autistes. Tous les jours, je me dis : "Ne joue pas comme Sara Mortensen !" (rires) Bosser avec quelqu'un en permanence, on peut choper ses trucs !
Arrêter son traitement n’est-il pas dangereux pour Charlie ?
Très ! C'est pour ça qu'on a le garde-fou à côté qui est Samy Vatel [incarné par Tom Villa, ndlr] et qui va être là pour essayer de la canaliser, malgré le fait que ce ne soit qu’un petit stagiaire. Samy va lui être très précieux...
Votre personnage est haut en couleur, Charlie a des aptitudes exceptionnelles… Les téléspectateurs vont forcément penser à Morgane (Audrey Fleurot) dans "HPI". Comment vous défendez-vous face à cette comparaison ou, à l’inverse, la trouvez-vous valable ?
Je comprends tout à fait qu'on puisse comparer ces deux séries ainsi. Maintenant, il ne faut pas en faire toute une histoire... Nous avons ici un binôme, un homme et une femme, un Sherlock Holmes et son Watson modernes. Ça n'a rien à voir avec HPI !
Quand je vous parle de la folie de Charlie, je ne suis pas aussi haute en couleur que le personnage d'Audrey Fleurot. C'est vraiment des personnes qui n'ont rien à voir.
Charlie n’est pas HPI. Elle a des aptitudes qui lui viennent de son célèbre arrière grand-père. C'est héréditaire, génétique, ce n'est pas de l'intelligence. Ce n'est pas un petit singe savant. On va surtout suivre comment cette fille va évoluer sans son traitement et avec ces secrets qu'elle découvre.
Son grand-père lui a également toujours raconté des cracs pour la protéger. Or, il y a une histoire familiale qui forme tout un bric-à-brac à démêler... C'est une série qui peut être une comédie mais qui peut être aussi très sombre. Charlie récupère à des moments des côtés darks comme en avait Sherlock Holmes. HPI, c'est beaucoup plus heureux.
Eprouvez-vous une pression par rapport à la réussite ou non de la série ?
Oui, bien sûr. Il y a au passage un truc très agréable pour moi, où je comprends beaucoup de choses sur les caractères des uns et des autres dans notre milieu. Ces gens ont la pression en permanence quand ils ont une série à eux. C'est une pression de malade !
Savourez-vous néanmoins votre succès ?
Absolument. J'ai énormément de chance. J'adore tout ce que je fais ! Je suis vraiment heureuse dans tous mes projets et encore plus heureuse grâce à celui-ci. Je le dis, je l'assume.