De quoi ça parle ?
Tom Ripley, un escroc new-yorkais qui tire le diable par la queue au début des années 60, est engagé par un homme richissime qui l'envoie en Italie pour tenter de convaincre son fils bohème de rentrer à la maison. En acceptant cette mission, Tom met le doigt dans un engrenage complexe qui va le mener au mensonge, à la fraude et au meurtre.
Ripley, une série créée par Steven Zaillian.
C'est avec qui ?
Dans le rôle-titre, Andrew Scott succède à Alain Delon - qui avait interprété le même personnage dans Plein Soleil de René Clément - et Matt Damon - dans Le Talentueux Mr. Ripley.
L'acteur britannique est connu pour ses rôles culte dans les séries Sherlock et Fleabag, mais aussi dans les films 1917 et Spectre de Sam Mendes ou plus récemment Sans jamais nous connaître d'Andrew Haigh.
Dans les personnages secondaires, on retrouve Johnny Flynn sous les traits de l'Américain qui coule des jours heureux en Italie. L'acteur a récemment été vu dans Une vie aux côtés d'Anthony Hopkins.
Dans la peau de sa compagne, Marge Sherwood, c'est Dakota Fanning qui lui donne la réplique. L'actrice, vue dans La Guerre des mondes et Once Upon A Time in Hollywood, succède à Marie La Forêt et Gwyneth Paltrow.
Ça vaut le coup d'œil ?
Ripley viendrait-elle de décrocher le titre de la série la plus belle jamais produite par Netflix depuis des années, si ce n'est sa création ? Il suffit de lancer le premier épisode pour s'en convaincre.
Après sa série The Night Of, le scénariste et producteur Steven Zaillian- qui a écrit pour les plus grands, de Brian De Palma à Ridley Scott en passant par Martin Scorsese - adapte une nouvelle fois le classique de Patricia Highsmith, Monsieur Ripley, publié en 1955.
Le roman est principalement connu pour ses deux adaptations cinématographiques très célèbres : Plein Soleil avec Alain Delon et Le Talentueux Mr. Ripley avec Matt Damon et Jude Law.
Ici, changement de cap radical. L'ouvrage est transposé en série, entièrement filmée en noir et blanc. L'histoire reste la même, toujours aussi fidèle au livre et aux films précédents, mais la forme est si différente qu'elle se distingue instantanément.
Netflix
Dans Ripley, chaque plan est minutieusement pensé, cadré et mis en scène. C'est un florilège d'images à tomber par terre qui s'offre à nos yeux. Il y a, bien sûr, le noir et blanc qui change la donne, mais aussi la précision et la vision de Steven Zaillian, qui réalise l'intégralité des épisodes, et du chef opérateur Robert Elswit - qui a travaillé sur There Will Be Blood ou Mission Impossible 5.
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Au fil des épisodes, la forme prend clairement le pas sur le fond. Chaque arrêt sur image pourrait faire l'objet d'une photographie que l'on aurait envie d'encadrer.
Dans la peau de Thomas Ripley, Andrew Scott est aussi hypnotique et élégant qu'inquiétant. Le manipulateur parfait en somme. Difficile de le comparer à Alain Delon ou Matt Damon tant les interprétations et sensibilités de chaque acteur sont éloignées.
L'inconvénient de Ripley est peut-être de délaisser le rythme au profit de la plastique. Si l'histoire reste passionnante, la série aurait gagné à être plus resserrée pour faire gronder une atmosphère encore plus anxiogène. L'œuvre de Steven Zaillian reste, malgré tout, une prouesse technique qu'il serait criminel de découvrir sur le plus petit des écrans.
Ripley est disponible sur Netflix.
