Si on vous dit que ce film d'animation a été réalisé par le papa de l'une des sagas cinématographiques les plus culte et badass du cinéma, celle de Mad Max, ressuscitée dans l'ébouriffant opus Mad Max Fury Road et bientôt Furiosa, on parie que votre curiosité est piquée.
C'est peu dire qu'on n'attendait pas du tout le grand George Miller à la barre de ce Happy Feet, l'histoire du jeune manchot Mumble, pire chanteur de son espèce (et accessoirement du monde), mais virtuose des claquettes.
Sa maman trouve ça tout à fait charmant mais son père, lui, trouve que ça ne fait quand même pas très manchot, en plus d'être un gros problème pour trouver son âme sœur lorsqu'il devra pousser son chant d'amour.
On aurait logiquement dû se méfier de Miller. Après tout, il avait déjà frappé sans crier gare en 1999 avec Babe, le cochon dans la ville, suite du film à l'énorme succès de 1995, et qui était, sous couvert d'adorables animaux, d'une grande noirceur.
Sensibiliser le jeune public à l'écologie et la nature
Avec Happy Feet, le réalisateur parle là aussi de reclus de la société et de marginaux qui essaient de se faire accepter par leurs talents. Ce film d'animation est aussi un moyen pour lui de sensibiliser le jeune public à l'écologie et la nature.
"Je suis fasciné depuis longtemps par la dimension épique de l'Antarctique. [...] Les manchots ont une vie extraordinaire, riche d'enseignements pour nous autres humains" expliquait alors Miller au moment de la sortie du film.
"Ils arrivent à survivre à l'autre bout de la planète, en se serrant les uns contre les autres, en se communiquant leur chaleur, en chantant pour s'identifier les uns les autres. À nos oreilles, ces signaux se ressemblent tous et ne sont guère plus mélodieux qu'un "couac", mais chaque pingouin perçoit cela comme un chant d'amour unique, distinct de tous les autres, qui lui permet de retrouver son conjoint dans la joyeuse cacophonie produite par les 25000 hôtes de la banquise".
Le résultat ? Jamais mièvre, plein de tendresse pour ses personnages, spectaculaire même parfois, visuellement superbe, Happy Feet a tout d'un film pas loin d'être euphorisant. Par les temps qui courent, pas franchement joyeux, ça fait du bien au corps et à l'âme.