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    240 vidéos : tout ce que vous voyez dans La Fièvre a spécialement été tourné pour la série CANAL+
    Thomas Pouilly
    Thomas Pouilly
    -Rédacteur
    D’Ici Tout Commence à Squid Game, en passant par Chair tendre, Thomas Pouilly sait qu’il passera toujours une bonne soirée en matant une bonne série.

    Comment l'équipe de "La Fièvre" a-t-elle créé la salle de contrôle ? Le réalisateur Ziad Doueiri nous raconte les coulisses et l'ambition du centre névralgique de la nouvelle série CANAL+.

    Rien n’a été laissé au hasard. Dans les premiers épisodes de La Fièvre, diffusés ce lundi 18 mars sur Canal+, plusieurs scènes se déroulent dans une pièce spéciale de l’entreprise spécialisée en communication de crise et en sondages d’opinion gérée par Tristan (Xavier Robic).

    Une sorte de salle de contrôle qui comporte un impressionnant écran géant, qui permet notamment à Sam (Nina Meurisse) d'avoir un œil sur les tendances sur tous les réseaux sociaux en même temps.

    Une inspiration venue tout droit de… la SNCF !

    "On s’est inspirés d’un très grand écran géant qui existe vraiment. On est d’ailleurs allés le voir avec Eric [Benzekri, créateur et co-scénariste de la série, ndlr]. Il se trouve dans un centre de crise de la SNCF", se souvenait Ziad Doueiri, le réalisateur de La Fièvre, en conférence de presse en février dernier.

    "Cet écran les aide à gérer les problèmes avant qu’on ne commence à en parler sur BFMTV. Il affiche en temps réel les messages des usagers qui se plaignent sur les réseaux sociaux et leur permet d’envoyer tout de suite une équipe régler le problème", explique Ziad Doueiri.

    La Fièvre
    La Fièvre
    Sortie : 2024-03-18 | 52 min
    Série : La Fièvre
    Avec Nina Meurisse, Ana Girardot, Benjamin Biolay
    Presse
    3,9
    Spectateurs
    3,8
    Voir via MyCanal

    Il poursuit : "Cet écran a été conçu par une entreprise d’une quinzaine de personnes, qui est venue nous aider pour le nôtre. D’ailleurs, lorsque l’équipe est venue sur le plateau de tournage pour découvrir le résultat final, elle nous a dit ‘Ah putain, c’est mieux que le vrai !’

    On était très fiers. On a joué sur le graphisme pour coller au plus près des codes des grands centres de crise".

    Toutes les vidéos affichées à l’écran ont été tournées spécialement pour la série !

    Mais les scènes avec cet impressionnant écran géant n’ont pas seulement constitué une prouesse technologique : elles ont également été un défi technique. "Cela a été le moment le plus laborieux de ma carrière de réalisateur. Je n’ai jamais autant galéré pour essayer de construire une scène", assure Ziad Doueiri.

    Et pour cause. "On a fabriqué toutes les images que vous voyez à l’écran. On n’a rien acheté. On a tourné environ 240 vidéos sous forme de story Instagram ou de TikTok. Eric a dû engager quelqu'un pour écrire le texte de chaque vidéo", se rappelle le réalisateur de la série.

    Au-delà de la quantité conséquente de vidéos nécessaire, les tourner s’est révélé être un défi pour plusieurs raisons. "Déjà, je suis très peu familier avec le langage des réseaux sociaux. Il a donc fallu que je passe du temps pour m’éduquer à ce sujet", développe Ziad Doueiri.

    "Quand j'ai montré la série à ma fille de quinze ans et que je lui ai demandé si elle a tout compris, elle m’a répondu ‘Mais bien sûr !’. Elle éclatait de rire devant certaines vidéos parce qu’elle, elle maîtrise les codes des réseaux sociaux".

    "Je tenais absolument à ce que les acteurs aient des images à l’écran"

    L’autre difficulté majeure est venue du format des vidéos. "Pour les films, on tourne dans un format horizontal. Seulement, sur les réseaux sociaux, les choses sont différentes : on sort son téléphone et on filme à la verticale. Il a donc fallu que j’apprenne à cadrer différemment", souligne Ziad Doueiri.

    "Cela vous paraît peut-être anodin mais pour moi qui ai passé toute ma vie dans le cinéma, c'était très difficile de réussir à penser une scène différemment".

    Un travail titanesque et compliqué qui semblait, néanmoins, essentiel au réalisateur de La Fièvre :

    "Je tenais absolument à ce que les acteurs aient des images à l’écran. J’aurais pu tourner ces scènes avec un fond vert et ajouter les vidéos en post-production, cela aurait été beaucoup plus simple et bien moins cher à tourner, mais je voulais capter la réflexion des images sur la peau des personnages ou sur leurs lunettes", précise l’homme déjà présent sur la première série politique d’Eric Benzekri pour Canal+, Baron noir.

    Il ajoute : "En diffusant des images à l’écran, les acteurs n’avaient aussi pas besoin d’anticiper quoi que ce soit, ils réagissaient spontanément aux différentes séquences qui avaient été tournées".

    Des précisions qui devraient permettre de savourer davantage les prochaines scènes avec Tristan et Sam dans les locaux de l’entreprise. La suite de La Fièvre est à découvrir chaque lundi à 21h sur Canal+.

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