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    Noté 4 sur 5 : ce film d'action culte des années 80 "n’aurait aucune chance de voir le jour" aujourd'hui
    Vincent Formica
    Vincent Formica
    -Journaliste cinéma
    Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.

    Une pépite du cinéma hong-kongais ressort sur grand écran. "L'Enfer des armes", polar culte et ultraviolent de Tsui Hark, va dynamiter les salles obscures.

    Sorti en salles le 30 juillet 1985 en France, L'Enfer des armes est le 3ème long-métrage du réalisateur culte Tsui Hark ! Cette oeuvre violente et sans concessions est revenue au cinéma le 7 février en version restaurée 2K grâce à Splendor Films.

    L'Enfer des armes
    L'Enfer des armes
    Sortie : 30 juillet 1985 | 1h 35min
    De Tsui Hark
    Avec Chen Chi Lin, Biu Law Che, Ray Lui
    Spectateurs
    3,8
    Streaming

    L'histoire nous emmène à Hong-Kong en 1980. Une jeune fille pousse trois jeunes garçons, responsables d’un meurtre, dans une dérive meurtrière et nihiliste. Tsui Hark, auteur de films mémorables comme Il était une fois en Chine 2, Time and Tide ou Détective Dee, nous offrait avec L'Enfer des armes son "premier grand thriller, politique et sanglant", écrit Samuel Douhaire dans Télérama.

    Pour l'auteur, le film est tout simplement un "Orange mécanique made in Hongkong" ! Cinéaste survolté et d'un dynamisme incroyable, Tsui Hark réunissait déjà en 1980 tout ce qui fera le sel de son cinéma les décennies suivantes.

    Des fusillades et une course-poursuite dantesque

    "Fusillades à faire passer les polars de son compatriote John Woo pour des bluettes de Disney, course-poursuite hallucinante de tension dans un immeuble désaffecté, finale dantesque entre les tombes d’un cimetière, le réalisateur de The Blade multiplie les scènes d’action sidérantes. Sans jamais atténuer la dimension politique de son propos", analyse Samuel Douhaire.

    Par ailleurs, selon l'auteur, en raison de la violence du propos politique de Tsui Hark envers la Chine, une oeuvre de ce genre ne pourrait absolument pas être produite de nos jours. "Dans le Hong Kong d’aujourd’hui sous étroit contrôle de la Chine, un film aussi virulent n’aurait aucune chance de voir le jour."

    Splendor Films

    Tsui Hark, l'homme clé

    "Si John Woo et Johnnie To ont redéfini le polar asiatique dans les années 1990 et exercé une forte influence sur le genre à Hollywood, et si les drames romantiques de Wong Kar-Wai ont fait nombre d’émules occidentaux, l’homme clé du cinéma hong-kongais des années 1980-2000 fut Tsui Hark", soutient Vincent Ostria dans les colonnes de L'Humanité.

    Pour ce dernier, qui juge L'Enfer des armes comme une œuvre "à la fois potache et ultraviolente", Tsui Hark "a fait basculer le cinéma chinois dans le XXIe siècle, tout en réhabilitant la tradition ancestrale et le cinéma de kung-fu, source populaire de grâce et de style."

    L'Enfer des armes est ressorti en salles le 7 février.

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