28 mai 2003. Un commando de la Protection Animale fait irruption dans un laboratoire top secret. Objectif : délivrer des dizaines de chimpanzés soumis à des expériences barbares. Mais aussitôt libres, les animaux, contaminés par un mystérieux virus et animés d'une rage incontrôlable, bondissent sur leurs sauveurs, qu'ils déciment dans un horrible carnage...
28 jours plus tard, le mal, telle une pandémie, s'est répandu à une vitesse fulgurante à travers le pays. La population a été évacuée en masse, et Londres n'est désormais plus qu'une ville morte, figée dans le silence. Les rares rescapés se terrent pour échapper aux "contaminés" assoiffés de violence, dont une seule goutte de sang suffit pour transmettre le virus mortel...
Chacun ayant vu la fantastique séquence d'ouverture du film de Danny Boyle est probablement encore hanté par cette vision du personnage de Jim (Cillian Murphy), qui erre à peine sorti de l'hôpital dans les saisissantes rues d'une Londres fantômatique.
Hanté aussi par un spectacle cinématographique qui a la vigueur d'un uppercut, dans lequel le cinéaste offrait une brillante relecture du genre du film de zombies, plus d'un an avant que ne déferle sur les écrans L'Armée des morts de Zack Snyder.
"Je n'avais pas conscience que nous faisions un film de zombie !"
Alors que l'on a récemment appris que ce film d'horreur culte qui a révélé Cillian Murphy va faire l'objet d'une suite 21 ans après l'épidémie de zombies, l'acteur s'est justement épanché il y a quelques temps sur le premier volet, lors d'une session Q&A organisé en décembre dernier à la fondation de la SAG-AFTRA.
Et de révéler, à la surprise générale, qu'il n'avait pas vraiment conscience de faire un film sur la thématique des zombies. "Je n'avais pas trop conscience que nous faisions un film de zombies, pour être honnête avec vous" lâche-t-il, dont les propos sont rapportés par Variety. Il précise même n'avoir vu aucun film de la saga des morts vivants orchestrée par le maître du genre, George A. Romero.
Lorsque le film est sorti, "on était à ce moment là autour de la période de l'épidémie du SRAS, et on parlait alors beaucoup de cette volatilité du virus dans l'air. Donc je n'ai pas du tout pensé à un film de zombie. Et je suis heureux de ne pas avoir vu les films de Romero, parce que je n'avais pas réalisé à quel point ces films étaient sacrés".
L'acteur précise qu'à l'époque de la sortie de 28 jours plus tard, son sujet n'était pas franchement populaire. "Avant 28 jours plus tard, il n'y a pas eu beaucoup de films de zombies, c'était même un genre considéré comme mort. Donc Danny et Alex |NDR : Alex Garland, le scénariste] l'ont rebooté". Et avec brio.