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    Argylle avec Henry Cavill : la fin surprenante du film annonce-t-elle une suite ?
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    Sorti mercredi dernier au cinéma, "Argylle", film d'action avec Henry Cavill, se termine de manière étonnante. Un effet appuyé par la scène post-générique. Mais que cela nous annonce-t-il pour la suite ? Explications - ATTENTION SPOILERS

    ATTENTION - L'article ci-dessous contient des spoilers, dans la mesure où il revient sur certains des principaux rebondissements de "Argylle", et notamment son étonnante scène post-générique. Veuillez donc passer votre chemin si vous n'avez pas encore vu le film de Matthew Vaughn.

    Des acteurs cool, il y en a à profusion dans Argylle, le nouveau film d'espionnage de Matthew Vaughn. De l'action et des twists aussi. Et ce jusque dans les dernières secondes, en ce qui concerne les rebondissements. Avec un supplément pendant le générique, qui devrait soulever quelques questions... que nous avons posées au réalisateur.

    Argylle
    Argylle
    De Matthew Vaughn
    Avec Bryce Dallas Howard, Sam Rockwell, Henry Cavill
    Sortie le 31 janvier 2024
    Voir via MyCanal

    À défaut d'avoir une réponse précise, découvrez ce qu'il nous dit. Mais avant, passons en revue les principaux retournements de situation qui conduisent à cette fin.

    Qui est le vrai agent Argylle ?

    Ou plutôt "la vraie agente Argylle". Car il s'agit - ô surprise ! - d'Elly Conway (Bryce Dallas Howard) elle-même. Dont le vrai nom est Rachel Kyle. Soit R. Kyle, à prononcer à l'anglaise.

    Contrairement à ce qu'elle pensait jusqu'ici, les romans d'espionnage qu'elle écrit n'ont pas une influence sur le milieu du renseignement : ils racontent des événements déjà passés, ceux qu'elle a vécus dans une vie précédente, avant qu'un accident ne lui fasse perdre la mémoire.

    Le long métrage débute ainsi comme À la poursuite du diamant vert avant d'opérer un virage à 180 degrés, pour devenir une relecture des Jason Bourne. Au féminin et avec plus d'humour, mais la même ambiguïté en ce qui concerne le passé de l'héroïne et le camp dans lequel elle se trouvait.

    Donc Henry Cavill et sa coupe en brosse n'existent pas ?

    Oui et non. Pendant la quasi-totalité du long métrage, l'agent Argylle incarné par l'ex-Superman n'est que le héros imaginé par Elly Conway/Rachel Kyle, d'après ses propres souvenirs enfouis dans son subconscient.

    À notre micro, Matthew Vaughn et Bryce Dallas Howard reconnaissent d'ailleurs que le film parle de la manière dont celui-ci influe sur ce que l'on créé, mais là n'est pas la question.

    Car la dernière scène rebat les cartes. Alors qu'elle présente son nouveau livre, la romancière fait face à un lecteur qui s'adresse à elle de la sorte : "Je n'ai pas de question pour vous. Mais j'imagine que vous en avez deux ou trois pour moi." Un homme qui a les mêmes traits que l'agent Argylle de son imagination, la nuque longue remplaçant la coupe en brosse.

    Pour résumer, car c'est assez technique : Elly Conway/Rachel Kyle a écrit des romans d'espionnage basés sur les souvenirs de sa vie dans le renseignement, et dont le héros s'appelle Argylle. Comme un véritable agent secret dont elle ignorait l'existence, qui a les traits d'Henry Cavill.

    Et cette scène post-générique alors ?

    Alors que plusieurs questions nous viennent en tête, une scène supplémentaire en rajoute quelques-unes de plus : située vingt ans avant les événements d'Argylle (donc au début des années 2000), elle montre un jeune homme appelé Aubrey Argylle, déjà adepte de la nuque longue, se rendre dans un pub pour s'enrôler et entamer sa future vie d'espion, en recevant un pistolet et un silencieux.

    Là où les choses se compliquent, c'est que le pub s'appelle... The King's Man. Comme le précédent film de Matthew Vaughn, prequel de Kingsman. Le logo de l'organisation secrète est même visible sur la devanture, pour qu'il y ait aussi peu de doute que dans cette séquence où est servi un whisky dans la marque Statesman, équivalent américain des agents de Kingsman.

    Faut-il en déduire que nous aurons bientôt droit à un film qui sera à la fois un prequel d'Argylle ET de Kingsman ? "La bonne nouvelle, c’est que vous posez la bonne question. Et que vous aurez les bonnes réponses à l’avenir", nous répond Matthew Vaughn lorsque nous l'interrogeons.

    J’espère que le prochain chapitre partira de la scène post-générique, et vous verrez quelques clins-d’œil, et des cross-overs

    "Il y a toute une logique à la folie que nous sommes en train de développer. Le premier livre ‘Argylle’ vient de sortir, et il est super. J’espère que le prochain chapitre partira de [la scène post-générique], et vous verrez quelques clins-d’œil, et des cross-overs."

    Fondateur de la société de production Marv Films en 2004, Matthew Vaughn est-il en train de monter son propre MCU ? Un Marv Cinematic Universe, où les super-héros seraient remplacés par les espions de ses films, et où les membres de Kingsman existeraient dans le monde où Elly Conway a écrit les romans d'Argylle ?

    Espérons que les réponses vont vite arriver, histoire de savoir quand et comment tout ceci va s'organiser et se poursuivre. Et comment deux personnages peuvent avoir les traits de Samuel L. Jackson, méchant du premier Kingsman qui tient ici un rôle secondaire.

    Propos de Matthew Vaughn recueillis par Maximilien Pierrette à Londres le 22 janvier 2024

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