Cinq ans après les faits, c’est un fait divers qui continue de faire froid dans le dos. Le 18 juillet 2019, un homme d’une quarantaine d’années s’est introduit dans les locaux du studio Kyoto Animation (Violet Evergarden) dans la ville de Kyoto au Japon.
A l’aide de bidons d’essence, de briquets et d'allume-feu, ce dernier a déclenché un incendie criminel perpétrant la pire tuerie de masse sur le sol japonais depuis la Seconde Guerre mondiale.
L’attaque du pyromane a coûté la vie à 36 employés du studio d'animation, et fait plusieurs dizaines de blessés. Lui-même grièvement brûlé, l’assaillant a été arrêté par la police japonaise aux abords de la scène du crime et a immédiatement reconnu les faits. Ce dernier a alors tenté de justifier son geste en accusant la compagnie de vol d’idées et de plagiat.
"Je suis allé trop loin"
Les blessures du forcené ont obligé les autorités nippones à attendre le 27 mai 2020 – soit près d’un an après le crime – pour procéder à son arrestation officielle. L’enquête minutieuse de la police n’a pas permis d’établir les raisons exactes de cette attaque, mais ont néanmoins pu prouver son caractère prémédité.
Jugé pour cinq chefs d’accusation, dont meurtre et incendie criminel, le pyromane a affirmé regretter son geste, et estimé "être allé trop loin". Ces regrets n’ont pas ému les familles des victimes ni la justice japonaise, puisque ce dernier a été condamné à mort par le tribunal de Kyoto.
Bien que la peine de mort soit toujours appliquée au Japon, ce recours reste rare puisque la dernière exécution remonte à 2022. Malgré les critiques émises à l’étranger, l’opinion nippone reste encore à ce jour majoritairement favorable au maintien de la peine capitale.