Quinze ans après Séraphine, qui lui avait valu sept César dont celui du Meilleur Film, Martin Provost mêle à nouveau portrait de femme et peinture. Passé par le dernier Festival de Cannes, Bonnard, Pierre et Marthe raconte en effet la vie du peintre français Pierre Bonnard (1867 - 1947), en se focalisant sur son histoire d'amour, longue de cinq décennies, avec sa femme et muse (1869 - 1942), qui apparaît dans un tiers de son oeuvre alors que l'on sait peut de choses sur elle.
Dans le long métrage en salles depuis le 10 janvier, Vincent Macaigne incarne Pierre (qui, chose amusante, était déjà évoqué dans Un coup de maître, sorti l'été dernier où il donnait la réplique à Bouli Lanners) tandis que Cécile de France prête ses traits à Marthe Bonnard. Du début à la fin du récit, ce qui impliqué notamment du maquillage pour la vieillir, comme elle le raconte à notre micro. Entre autres choses.
Lauréate de deux César pour un même rôle (celui d'Isabelle dans L'Auberge espagnole, Les Poupées russes et Casse-tête chinois), la comédienne vue récemment dans Second tour d'Albert Dupontel évoque avec nous le film de Martin Provost... qu'elle a bien failli ne pas faire, faute de temps entre le tournage d'un projet précédent et celui-ci.
De son approche du personnage mystérieux de Marthe Bonnard à l'impact du film sur elle, en passant par la question de la nudité dans l'art qu'il souligne et les défis du rôle, Cécile de France revient avec nous sur plusieurs aspects de ce long métrage qu'elle ne considère toutefois pas comme un biopic.
Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Paris le 19 décembre 2023 - Montage : Alexandre Ear