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    "L'un de mes meilleurs scénarios" : quand le réalisateur de Suicide Squad s'attaquait au remake de Scarface
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Pourquoi le remake de "Scarface" par David Ayer n'a pas vu le jour alors que selon lui, il s'agissait du meilleur scénario qu'il ait jamais écrit ? Réponse par le réalisateur lui-même !

    S'attaquer à Tony Montana, ce n'est pas toujours "la vie de rêve" ! Le remake du Scarface avec Al Pacino (lui-même un remake d'un film de 1933) est pour l'instant complètement stoppé. Mais en 2017, David Ayer (Suicide Squad) avait été intronisé comme réalisateur du projet, qu'il avait choisi de réécrire à sa façon.

    Quelques mois plus tard, on apprenait officiellement qu'il avait quitté le navire, pour aller tourner avec Will Smith le thriller de fantasy Bright pour Netflix ! Mais la réalité est finalement tout autre.

    Interrogé à propos du projet avorté par Total Film, le réalisateur de Fury a partagé sa passion pour ce qu'il avait écrit autour du personnage de Tony Montana :

    Universal Pictures
    L'un de mes meilleurs scénarios était ma version de Scarface. Il est passé entre pas mal de mains à Hollywood, sous le manteau. Et c'est marrant quand les gens parlent du [nouveau] projet. 'Est-ce que c'est le scénario d'Ayer ?', 'Non, c'est de quelqu'un d'autre', 'Ah, ok.'.

    Ayer fait référence au fait que depuis son départ, Universal a confié le remake à Luca Guadagnino, sur un scénario revu par Ethan et Joel Coen. Depuis, le réalisateur de Call Me By Your Name a lui aussi claqué la porte, et le projet se retrouve pour l'instant bloqué.

    Universal Pictures

    Mais David Ayer avait-il écrit un film trop violent ? Car c'est déjà ce qui lui avait causé des problèmes chez Warner avec le tournage de Suicide Squad, jugé trop sombre par le studio, qui avait ensuite ordonné un remontage et des reshoots sans l'aval du réalisateur.

    "[Mon Scarface] n'était pas trop violent. La violence, je sais la cacher. Ou si quelqu'un se fait tirer dessus, je peux le filmer avec une tête qui explose et être classé R, et ça ne va aliéner personne. C'est facile, c'est la base du travail de réalisateur."

    Une explication franche avec le studio

    "J'avais créé cette trajectoire riche et émouvante qui explorait le commerce de la drogue, et ce qu'il est vraiment", confie Ayer. "Le studio voulait juste quelque chose de plus amusant." Surtout, Universal voulait un blockbuster capable de réaliser des entrées dans tous les pays du monde, un succès international :

    Universal Pictures
    Ils voulaient toucher le plus grand public possible. Put*in, j'adore Universal, ce sont des gens incroyables. J'ai eu avec eux une conversation très honnête à propos du film qu'ils auraient voulu et celui que je voulais faire. Nous avions trop de différends, c'était plus simple de juste se dire : 'On oublie'.

    David Ayer a la particularité de presque faire plus parler de lui pour ses projets avortés (Scarface) ou ceux dont il s'est fait déposséder (Suicide Squad) que pour son actualité. Il a sorti son dernier film, l'actionner The Tax Collector, porté par Shia LaBeouf, dans une relative indifférence.

    Souhaitons-lui plus de chance pour son prochain long métrage, The Beekeeper, avec Jason Statham, encore sans date de sortie en France.

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