Au début du Xème siècle, le roi d'Angleterre meurt sans laisser d'héritier, et le royaume tout entier se retrouve plongé dans une longue période d'obscurantisme. Aux alentours de Londres, logée dans une enclume, une épée magique fait alors son apparition. Sur sa lame, une inscription indique que la couronne reviendra à celui qui saura la déloger, mais malgré le nombre important de prétendants qui viennent tenter leur chance, l'épée reste désespérément plantée dans la pierre.
Quelques années plus tard, au beau milieu de la forêt, un enchanteur nommé Merlin fulmine contre le Moyen-Âge en allant puiser de l'eau pour préparer le thé. De retour dans sa petite chaumière, il explique à son hibou Archimède qu'il attend un invité de marque : un garçon de 12 ans, censé arriver quelques minutes plus tard en tombant du plafond, et promis à un avenir exceptionnel.
De Kaamelott à Sacré Graal en passant par Excalibur, nombreuses ont été les adaptations cinématographiques de la légende du Roi Arthur. Pourtant, même si on a parfois tendance à l'oublier, les studios Disney ont été parmi les premiers à s'y intéresser, offrant au mythique souverain une origin story en choisissant de se focaliser sur son enfance et sur sa rencontre décisive avec Merlin l'enchanteur, qui le conduira à devenir roi d'Angleterre.
Réalisé par les artistes des célèbres studios en 1963, Merlin l'enchanteur arbore une animation assez proche de son prédécesseur (Les 101 Dalmatiens). S'il est parfois un peu oublié au profit d'autres oeuvres à la réputation plus solide telles que Blanche-Neige ou Cendrillon lorsqu'on évoque les grands classiques de la compagnie, et s'il affiche un rythme moins fluide que certains films comme Bambi ou Pinocchio, Merlin est néanmoins doté de nombreuses qualités.
C'est avant tout sur son personnage principal que repose le long métrage : immédiatement attendrissant, tantôt grincheux et drôle, tantôt sage et mystérieux, Merlin est sans doute la plus grande réussite de son propre film. C'est d'ailleurs directement de lui que découlent les séquences les plus mémorables de l'oeuvre, et notamment la mémorable chanson "Higitus Figitus".
Véritablement magique et "enchanteur" pour toute une génération de spectateurs, le 18ème classique d'animation des studios Disney offrira à toute la famille une réjouissante entrée en matière à la légende arthurienne.
Ce qu'ils vont aimer...
- Les transformations successives de Merlin et de Moustique, d'abord en poissons, puis en écureuils, et enfin en oiseau (seulement pour Moustique).
- Le duel de sorcellerie entre Merlin et l'horrible Madame Mim, qui implique lui aussi de très nombreuses transformations, plus amusantes les unes que les autres
Ce qui peut les inquiéter...
- Madame Mim, la méchante du film, même si on ne la voit pas très longtemps. Plutôt comique et facétieuse la plupart du temps, elle sait aussi se montrer terrifiante lorsqu'elle cherche à s'enlaidir !
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