Ridley Scott n'a vraiment pas la langue dans sa poche ! Après avoir balayé d'un revers de main les réserves des historiens sur Napoléon, le cinéaste britannique s'en prend de manière assez virulente à la critique française.
Le metteur en scène est notamment venu à Paris et Londres afin de promouvoir le film, accordant des interviews à de nombreux médias. Il a ainsi pu constater que la presse anglo-saxonne avait plus apprécié Napoléon que les médias français, pas vraiment tendres avec la nouvelle oeuvre du cinéaste.
En effet, si le Times salue un "film historique magistral aussi divertissant que réaliste", le Figaro évoque un "Barbie et Ken sous l’Empire". Par ailleurs, Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon, a également critiqué le long-métrage, pointant "un contresens historique fondamental".
"Les décisions, l'ambition et le destin de Napoléon auraient une cause unique, indépendante de son époque, et cette cause unique serait son amour, absolu et possessif, pour Joséphine . Les historiens n'y avaient jamais pensé", explique-t-il.
De son côté, Patrice Gueniffey, biographe de Napoléon, a aussi vivement attaqué le film dans les colonnes du Point. Pour lui, c'est "une réécriture de l'histoire très anti-française et très pro-britannique."
"Les Français ne s’aiment pas eux-mêmes !"
Interrogé par la BBC, Ridley Scott a sévèrement taclé la presse hexagonale : "Les Français ne s’aiment pas eux-mêmes !", a-t-il scandé à propos des critiques. Le réalisateur a ensuite évoqué les réactions enthousiastes des spectateurs de la capitale. "Lors de la projection à Paris, le public a adoré", a-t-il soutenu.
Le metteur en scène a également été interrogé à nouveau sur les libertés historiques prises sur Napoléon. Visiblement, cela ne lui a pas pu : "Vous voulez vraiment que je réponde ? Il ne vaut mieux pas, je vais être grossier !", a-t-il rétorqué. "Je n'ai pas besoin d'historiens pour rendre mon Napoléon épique", avait-il auparavant répondu dans les colonnes du Times.
Décidément, Sir Ridley Scott, 85 ans, ne s'en laisse pas compter. Il s'est même permis un petit tacle à Martin Scorsese : "Depuis qu'il a commencé Killers of the Flower Moon, j'ai réalisé 4 films", a-t-il indiqué, répondant à une question au sujet d'une éventuelle retraite. "Je n'y pense même pas. Je me lève le matin et je me dis : Ah super, une nouvelle journée de stress."
Que pensez-vous des propos assez virulents de Ridley Scott ? On vous laisse en débattre. En attendant, Napoléon sort le 22 novembre et le cinéaste enchaînera avec le tournage de Gladiator 2.