Elle est devenue la troisième femme récompensée par le Festival de Cannes en remportant la Palme d’Or en mai dernier pour Anatomie d’une chute qui a réalisé un très joli parcours en salles. On parle bien sûr de Justine Triet qui, en quatre long métrages, est devenu une référence incontournable du cinéma français.
La plateforme, fidèle à sa politique de promotion du cinéma d’auteur avec ses nouvelles entrées catalogue, promeut en ce mois de novembre le cinéma de Justine Triet en proposant à ses abonnés les deux films que la réalisatrice a mis en scène avec Virginie Efira face à sa caméra.
Dans le premier, Victoria, sorti en 2016, Virginie Efira incarne la Victoria du titre. C’est une avocate pénaliste en plein néant sentimental. Elle débarque à un mariage où elle y retrouve son ami Vincent (Melvil Poupaud) et Sam (Vincent Lacoste), un ex-dealer qu’elle a sorti d’affaire. Le lendemain, Vincent est accusé de tentative de meurtre par sa compagne. Seul témoin de la scène, le chien de la victime.
Sélectionné à la Semaine de la critique du Festival de Cannes 2016, Victoria marque un virage important dans la carrière d’actrice de Virginie Efira qui fait la démonstration de son talent dans le registre de la comédie dramatique alors qu’elle était jusqu’alors identifiée pour les comédies.
Le second long métrage de Justine Triet proposé par Netflix est Sybil. La réalisatrice change de registre pour faire un pur drame et retrouve Virginie Efira qui tient à nouveau le rôle-titre.
Sibyl est une romancière reconvertie en psychanalyste. Rattrapée par le désir d'écrire, elle décide de quitter la plupart de ses patients. Alors qu'elle cherche l'inspiration, Margot (Adèle Exarchopoulos), une jeune actrice en détresse, la supplie de la recevoir. En plein tournage, elle est enceinte de l'acteur principal (Gaspard Ulliel)… qui est en couple avec la réalisatrice du film (Sandra Hüller qui sera ensuite l’héroïne d’Anatomie d’une chute).
Tandis qu'elle lui expose son dilemme passionnel, Sibyl, fascinée, l’enregistre secrètement. La parole de sa patiente nourrit son roman et la replonge dans le tourbillon de son passé. Quand Margot implore Sibyl de la rejoindre à Stromboli pour la fin du tournage, tout s'accélère à une allure vertigineuse…
Sybil ouvre à Justine Triet les portes de la sélection officielle en compétition du Festival de Cannes 2019. Elle signe ici un film très cinéphile, faisant référence notamment à The Player de Robert Altman ou à Quinze jours ailleurs de Vincente Minnelli.
Mais en parlant de ses inspirations, Justine Triet a confié s'être inspirée de la série En Analyse ainsi que d'Une autre femme de Woody Allen, un film qui l'a hantée dès le début de l'écriture : "Etrangement, je n’adore pas ce film, mais son principe narratif me fascine : une femme, cherchant le calme et l’inspiration, se retrouve face à une autre femme qui la plonge dans un vertige abyssal et fait exploser toute sa vie..." La cinéaste est également allée à la rencontre de psychanalystes qui ont vécu des expériences déstabilisantes avec un patient.
Victoria et Sybil, actuellement sur Netflix.
