Après des mois sans nouvelles, on commençait presque à perdre espoir. Mais tout vient à point à qui sait attendre. Disponible depuis octobre 2022 aux États-Unis, le remake d'Hellraiser, signé David Bruckner (Le Rituel, La Proie d'une ombre), est désormais visible sur la plateforme Paramount+. Ce nouveau film débarque plus de 35 ans après l'original de Clive Barker qui, en 1987, avait marqué le monde de l'horreur avec un véritable ovni.
La version contemporaine s'apparente plus à un reboot qu'à un simple remake - comprendre : on efface et on recommence tout. L'histoire suit Riley, une jeune femme en plein sevrage qui, à la suite de la mystérieuse disparition de son frère, est entrainée dans un cauchemar halluciné après la découverte d'un étrange puzzle. Une fois le jeu enclenché, une porte vers l'Enfer est ouverte.
Ce Hellraiser nouvelle génération s'éloigne quelque peu du premier volet en réduisant ses allusions aux pratiques sexuelles extrêmes. Car oui, le film de Clive Barker parlait avant tout de sadomasochisme. La douleur et le plaisir ne faisaient qu'un. Ici, l'approche est différente : moins de perversité et de charme. Le décor est plus froid, tout comme l'horreur. L'intrigue prend cette fois la forme d'un slasher, c'est étonnant, mais le résultat n'en reste pas moins satisfaisant.
UN PINHEAD BIEN DIFFÉRENT
Et que dire de Pinhead et de ses Cénobites ? Le monstre au visage blanc clouté est, pour la première fois, incarné par une femme, l'actrice transgenre Jamie Clayton (Sense8). C'est certainement la meilleure idée du film. Ce nouveau Pinhead a troqué son costume en latex pour un design bien plus travaillé.
Photo publiée par l'artiste Jaremy Aiello, à l'origine du design de Pinhead :
Sur le plateau, quatre heures de préparation étaient nécessaires à l'actrice pour se transformer en monstre. Pour enlever le costume, ce temps était réduit à 45 minutes. À l'écran, le travail sur le maquillage est fascinant. À l'image des Cénobites, bien moins dégoûtants que dans l'original. Cette fois, ils sont presque beaux, avec des formes toujours plus étonnantes.
Alors que le premier Hellraiser se limitait à un huis clos, le film de David Bruckner se veut plus ambitieux, tourné davantage vers le grand spectacle - avec, notamment, un dernier acte dans un manoir assez jouissif. Les inconditionnels de Clive Barker seront déçus de ne pas retrouver ce qui faisait la singularité de l'original, mais ce nouveau Hellraiser tient ses promesses pour ceux qui seraient venu chercher un divertissement réussi.
Hellraiser est disponible sur Paramount+.