Le 22 septembre dernier, les Spy Kids ont fait leur retour pour accomplir leur cinquième mission en vingt-deux ans. Sur Netflix ce coup-ci, alors que les quatre films précédents étaient passés par les salles obscures. Y compris le quatrième, resté inédit chez nous.
L'occasion, pour TheWrap, de demander à son réalisateur Robert Rodriguez s'il aimerait faire ressusciter une autre de ses sagas.
La réponse est : "oui". Avec un énorme "mais". "J'adorerais faire revenir la saga Desperado. Je trouve qu'elle était très en avance sur son temps", répond le réalisateur qui s'est également illustré avec Hypnotic cette année. "[Mais] il m'est difficile, aujourd'hui, de faire quelque chose avec des armes à feu. Leur violence est devenue incontrôlable."
"Même si [ces films] sont ironiques et fun. C'est juste difficile à faire. Il y a toujours de terribles fusillades, et je ne sais pas si je peux faire quelque chose de manière responsable avec des armes à feu.
J'aime vraiment ces films, ils sont très amusants. Ce sont comme des Spy Kids pour adultes, avec des étuis de guitare qui tirent des missiles et des gadgets à gogo."
"Ça a été fait par un gamin. Mais il me serait compliqué de glorifier [cette violence] de manière responsable." Porté par Antonio Banderas et sorti en 1995, Desperado était déjà une suite : celle d'El Mariachi, premier long métrage de Robert Rodriguez, qui avait alors confié le rôle principal à Carlos Gallardo.
Soit celui d'un guitariste, aussi virtuose avec son instrument de musique qu'avec des armes à feu, qui parcourt le Mexique pour venger la mort de sa bien-aimée, tuée par un trafiquant de drogue. Produit pour 7 millions de dollars, Desperado en a rapporté 58 dans le monde, ce qui a donné lieu à une autre suite.
Il m'est difficile, aujourd'hui, de faire quelque chose avec des armes à feu. Leur violence est devenue incontrôlable.
Sous-titré Il était une fois au Mexique, Desperado 2 est sorti dans nos salles en octobre 2003, toujours avec Antonio Banderas et Salma Hayek, et une recrue de choc en la personne de Johnny Depp. Avec un budget plus conséquent (29 millions de dollars) et un parcours qui s'est terminé autour de la barre des 100 dans le monde.
Un joli score, qui aurait pu permettre à la saga de continuer au cinéma. Mais non. Et les propos tenus par Robert Rodriguez dans le cadre de la sortie de Spy Kids : Armageddon aident à mieux comprendre pourquoi.