AlloCiné : Les abonnés ont été surpris en vous voyant dans Banlieusards 2. Comment avez-vous rejoint la distribution de ce film Netflix ?
Alessandra Sublet : J'ai rencontré le producteur par le plus grand des hasards au Festival de Cannes il y a deux ans. Il savait que j'étais en train d'écrire un seul en scène et m'a demandé ce que je comptais faire ensuite. Je lui ai dit que pour l'instant, je comptais mener à bien mon spectacle et que pour le reste, je ne savais pas trop.
Et sincèrement, j'ai été très indécise sur l'envie de jouer. Parce que pendant 20 ans dans mon métier, ça n'a jamais été une vocation. Je ne me suis jamais dit "Tiens, j'ai envie d'être comédienne”.
Cinq mois après cette rencontre, il m'a proposé cette opportunité. J'avais déjà rencontré Kery James dans mes émissions. On s'est très bien entendus et c'est là qu'il m'a proposé ce rôle d'avocate.
Comment s'est passé le tournage, notamment avec Jammeh, l’interprète de Soulaymaan ?
C'était top parce qu'il avait déjà joué dans le 1. Il connaissait bien le casting. On nous a laissés très libres de cette scène, on a pu faire globalement comme on le sentait. On n'était pas collés à un texte et tant Leïla Sy, qui est la co-réalisatrice, tant Kery nous ont vraiment laissé cette liberté. C'est ça qui était chouette.
On a fait pas mal de prises et au bout d'un moment, je me suis rendue compte que c'est comme ça que le naturel venait.
Même si on vous a contactée directement pour ce rôle, c’était tout de même important pour vous de jouer dans un film engagé comme Banlieusards 2 ?
Quand j'ai lu le scénario, je trouvais que ça avait du sens, évidemment. Et ça avait d'autant plus de sens que cette avocate encourage ce jeune homme à aller plus loin dans sa vie. Donc ça résonnait en moi.
Maintenant, je n'ai pas trop cherché ce qui m'arrive (rire). Je n'ai même pas passé de casting. Je pense que c'est ça, les bonnes surprises de la vie. Je suis globalement une instinctive. Le producteur, Kery James, Leïla Sy et moi, on a fait ça un peu au feeling et je pense que travailler à l'instinct comme ça, ça me va très bien.
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Parallèlement à ça, avez-vous d'autres projets au cinéma ou à la télévision ?
Pour être honnête avec vous, j'ai de chouettes propositions, mais le truc, c'est que je veux me concentrer à fond sur le seul en scène que j'ai joué à Avignon cet été et qui s'appelle "Tous les risques n'auront pas la saveur du succès".
Ça a très bien marché à Avignon et j'ai deux mois de dates à Paris, en novembre et en décembre. Ce que j'ai expliqué à tout le monde, c'est que j'aimerais pouvoir me concentrer là-dessus et après, voir un peu ce qui arrive.
J'ai envie de prendre mon temps. J'ai travaillé pendant 20 ans non-stop dans un métier qui n'avait rien à voir avec celui-ci. Je ne pensais pas forcément me tourner vers le cinéma du jour au lendemain. Encore une fois, je le répète, ce n'était pas une vocation.
Mais comme je suis une instinctive et une bosseuse, je n'ai pas envie de faire n'importe quoi à tout prix. Et en plus, je vais vous dire quelque chose, je crois que je suis à l'inverse de tout le monde. Le théâtre m'attire plus. Je fais du cinéma si en lisant un scénario, je trouve qu' il y a vraiment quelque chose de légitime et de cohérent.
Donc rien de concret pour le moment ?
Non, je ne veux rien concrétiser maintenant parce que j'ai vraiment envie de mener à bien les deux mois à Paris. Ce n'est pas rien. Et je n'ai pas envie de cumuler plein de choses. Donc, j'ai décidé de me laisser du temps.
L’an dernier, on vous a vue dans le téléfilm de TF1, Handigang, dont la fin appelait à une suite. Je sais que la réalisatrice, Stéphanie Pillonca, était partante. Est-ce que ça va se faire ? Avec vous, sans vous ?
Cette expérience, je l'ai faite parce que c'était Stéphanie, avec qui ça a été un réel bonheur de travailler. Je vous mentirais si je vous disais que cette expérience ne m'avait pas aidée à comprendre que j'avais effectivement peut-être un truc à faire là-dedans. Honnêtement, je n'envisage pas de refaire de la télévision tout de suite. Peut-être qu'ils feront une suite, je ne sais pas.
Propos recueillis le 4 octobre à Paris.