SPOILERS - Attention, l'article ci-dessous dévoile de potentiels spoilers. Si vous ne souhaitez pas en connaitre la teneur, merci de ne pas lire ce qui suit...
Âgé de 27 ans, Aron Ralston est un jeune alpiniste qui ne recule devant aucun défi. Casse-cou et amateur de sensations fortes, il sillonne les étendues sauvages de l'ouest américain depuis plusieurs années, escaladant les montagnes, affrontant les chemins escarpés, bravant les plus hauts sommets.
Le 26 avril 2003, il quitte son appartement sans prévenir personne, et se lance dans une nouvelle excursion, au fin fond des gorges de l'Utah. Son projet : explorer le Blue John Canyon, situé en plein désert, à des dizaines de kilomètres de toute civilisation. Mais en s'aventurant le long d'une étroite anfractuosité, il fait tomber sur lui un énorme rocher, et son bras droit se retrouve piégé entre la paroi et la pierre.
Prisonnier du canyon, Aron doit alors tenter de se libérer avec les moyens du bord. Selon son inventaire méthodique, il a une caméra GoPro, une gourde d'eau à moitié pleine, une corde d'alpinisme, un canif émoussé... et une décision extrêmement difficile à prendre.
Deux ans après son remarquable Slumdog Millionaire et sa pluie de récompenses (8 Oscars en 2009), Danny Boyle revient avec une autre histoire incroyable. Cette fois-ci, il décide de s'intéresser à la véritable mésaventure d'Aron Ralston, et d'adapter son autobiographie Plus fort qu'un roc, publiée en 2004.
A l'aventure hors du commun du jeune alpiniste, le cinéaste britannique ajoute sa patte habituelle. A coups de séquences clippées, de split-screens au montage trépidant, de musiques frénétiques et de brillantes idées de mise en scène, il fait de 127 heures une véritable injection d'adrénaline.
Porté par la virtuosité de son réalisateur et par le talent de son interprète principal (James Franco, nommé à l'Oscar pour sa prestation), ce film au rythme effervescent, que l'on croirait dopé aux boissons énergisantes, nous entraîne sur les pas de Ralston jusqu'à une inoubliable séquence, particulièrement éprouvante et qui a choqué bon nombre de spectateurs.
(Arriverez-vous à retrouver quelle heure il est dans ces films ?)
En effet, après avoir tout tenté pour se dégager du rocher pendant 6 jours et 5 nuits, Aron se rend à l'évidence : sa seule solution est de s'amputer le bras. A l'aide de son canif et d'un garrot, il procède méthodiquement à la terrible opération.
La fameuse scène, qui n'épargne absolument rien à ses spectateurs et qui dure assez longtemps, n'a pas laissé le public indifférent, et a même occasionné plusieurs départs précipités du cinéma, ainsi que des évanouissements (comme le rapportait Fox News en 2010).
Néanmoins, si vous vous sentez le coeur suffisamment bien accroché pour relever le défi, on vous recommande vivement de tenter l'aventure. Car au-delà de ses qualités esthétiques et de sa conclusion un peu sanguinolente, 127 heures est une véritable leçon de persévérance, d'endurance et de courage, une course contre la mort qui vous donnera envie de vous battre pour survivre... et pour vivre.
(Re)découvrez notre interview de Danny Boyle...