Elle prête ses traits à la terrifiante nonne de la saga Conjuring depuis 7 ans et est actuellement à l'affiche de La Nonne 2, le second spin-off consacré au passé du démon Valak. Qui est Bonnie Aarons et où l'avez-vous déjà vue ?
Née à Los Angeles en 1979, Bonnie Aarons se passionne dès son plus jeune âge par la comédie. Elle fait ses débuts sur grand écran en 1994 dans des rôles de figuration : une prostituée dans Exit to Eden de Garry Marshall, une femme prophète dans Escroc malgré lui...
Bonnie Aarons : de SDF pour David Lynch à nonne démoniaque
Dès 2001, elle traumatise toute hune génération en incarnant la SDF dans le film de David Lynch, Mulholland Drive. Une apparition courte mais remarquée.
La même année elle devient la Baronne Joy von Troken de Princesse malgré elle, rôle qu'elle reprend pour la suite du film qui a révélé Anne Hathaway, Un mariage de princesse.
Elle figure ensuite au casting du film d'horreur Jusqu'en Enfer de Sam Raimi, Fighter de David O. Russell (avec lequel elle collaborera une seconde fois pour Happiness Therapy), ou encore Valentine's day pour lequel elle retrouve Garry Marshall.
En 2015, sa silhouette élancée et son visage anguleux séduisent Rihanna qui lui offre un rôle dans son clip ANTIdiary (Room 3). Si aucun de ces films ne lui permet véritablement de se faire un nom, son rôle de démon dans l'Univers Cinématographique Conjuring lui ouvre grand les portes du cinéma d'horreur.
La nonne fait son entrée dans la culture populaire et devient un des monstres marquants du cinéma aux côtés du clown Grippe-Sou ou du vampire Dracula. Pour Michael Chaves, le réalisateur de Conjuring 3 et de La Nonne 2, "la nonne démoniaque fait partie des monstres légendaires du cinéma d’horreur. Dès qu’on la voit sur une affiche, elle nous renvoie un peu à Dracula. Elle est atemporelle. C’est l’une des icônes absolues du cinéma d’horreur et des plus redoutables antagonistes du septième art.*"
L'habit fait la nonne
En 2018, lors de la sortie de La Nonne, le producteur Peter Safran expliquait : "James Wan savait précisément le style qu'il voulait donner à la Nonne maléfique. On a rencontré pas mal de comédiennes, mais dès qu'on a vu Bonnie, et qu'on a remarqué la morphologie frappante de son visage, on s'est tous dit, 'C'est exactement ce qu'on veut. Elle doit jouer le rôle'".
De son côté, Corin Hardy, réalisateur du premier film affirmait lors de la promotion de son film : "C'était essentiel que Bonnie campe de nouveau le personnage. Bien entendu, elle n'a rien d'effrayant dans la vie, mais quand elle est maquillée et qu'elle porte l'habit de nonne, elle suscite l'effroi. C'était extrêmement déstabilisant".
Et le public semble du même avis puisque le premier film centré sur le personnage a rapporté plus de 365,5 millions de $ au box-office. C'est le film le plus lucratif de la saga.
Pourtant au mois d'août dernier, en pleine grève des acteurs et des scénaristes, Bonnie Aarons porte plainte contre Warner Bros. pour non-respect de son contrat.
La nonne porte plainte contre Warner Bros.
Selon The Hollywood Reporter, qui a pu consulter la plainte, Bonnie Aarons aurait été rémunérée 71 500 dollars pour son rôle dans La Nonne. Son contrat prévoyait une prime de 175 000 dollars liée aux résultats du box-office, ainsi qu'une part des bénéfices tirés des produits dérivés (poupées, bijoux et affiches) liés à son personnage.
Le long métrage a rapporté plus de 365 millions de dollars pour un budget de 22 millions de dollars, pourtant Bonnie Aarons n'a pas touché les 175 000 $ promis. La comédienne accuse également le studio de lui cacher la véritable somme des revenus engrangés par la vente des produits dérivés.
"Au lieu de comptabiliser et de payer de manière transparente, Warner Bros. obscurcit et cache le montant réel de la part légitime des revenus de merchandising de Mme Aarons, tout en continuant à exploiter son image.", indique la plainte déposée devant la Cour supérieure de Los Angeles.
Bonnie Aarons affirme que Warner Bros lui a envoyé des documents incomplets indiquant une part de revenus qui, selon elle, étaient "incompatibles avec les nombreuses activités de merchandising liées à son personnage". Cette dernière est censée percevoir entre "5 et 50% des revenus générés par les produits dérivés au prorata".
La nonne reviendra-t-elle dans la saga Conjuring ?
La plainte fait état d'une rupture de contrat et d'une violation de l'engagement implicite de bonne foi, qui interdit d'agir d'une manière qui compromette les avantages d'un accord envers l'autre partie. Dans ce cas, la plaignante affirme que cette obligation a été violée.
Une affaire qui survient en plein conflit des acteurs et scénaristes américains avec les studios qui refusent d'augmenter les salaires.
On ignore si un autre film centré sur le personnage est prévu et si la nonne reviendra dans les futurs films de l'Univers cinématographique Conjuring, mais la présence au casting de Bonnie Aarons dans ces futurs œuvres semble compromise.
* propos issus du dossier de presse