Quand le marketing d'un film est jugé trompeur ! C'est une affaire étonnante qui avait été lancée à l'initiative de deux spectateurs : attaquer en justice un studio pour bande-annonce mensongère !
Le film en question n'est autre que Yesterday, mis en scène par Danny Boyle. Deux fans de Ana de Armas se sont plaints d’avoir loué le film Yesterday après avoir vu Ana de Armas dans la bande-annonce, mais problème, l'actrice n'y apparaît pas : toutes les scènes avec la comédienne ont été coupées du film terminé et sorti sur les écrans.
Ici, une première version de la bande-annonce du film, avec Ana de Armas:
Dans un premier temps, comme nous le rapportions ici en décembre dernier, le juge fédéral avait rendu un verdict dans cette affaire, sous-entendant que les studios de cinéma pourraient désormais être poursuivis en vertu des lois sur la fausse publicité pour avoir publié des bandes-annonces de films jugées “trompeuses”.
Comme nous l'expliquions à l'époque, pendant le procès, Universal, avait cherché à rejeter l’affaire en arguant que les bandes-annonces ont droit à la protection du premier amendement en tant qu’“œuvre artistique et expressive” et devraient donc être considérées comme un discours “non commercial”. Mais le juge a rejeté cet argument, affirmant qu’une bande-annonce est un “discours commercial” et est donc soumise aux lois californiennes sur la publicité mensongère et la concurrence déloyale.
Finalement, ce même juge fédéral a balayé l'affaire. Stephen Wilson a rejeté la plainte pour "fausse déclaration". Le cas a été clos définitivement. Universal n'aura donc pas à faire face à des poursuites, et cette décision devrait cesser d'inquiéter les studios sur les conséquences possibles de leur stratégie marketing.
Rappelons que les scènes avec Ana de Armas, qui représentaient une brève sous-intrigue (le héros du film tombait amoureux d'elle après l'avoir croisée sur un plateau télé), avaient été coupées suite à des projections test.