C’est un carton plein pour Netflix. Personne n’aurait pu prédire le succès de Painkiller, une série en 6 épisodes qui revient sur l'origine de la crise des opioïdes aux Etats-Unis. Depuis les années 1990, des lobbys pharmaceutiques ont incité grandement les médecins généralistes à prescrire des antidouleurs à base de dérivés d'opiacés à leurs patients qui sont devenus accro… Sans aucune grosse promo et grâce à un bouche-à-oreille efficace, elle a pris la première place du top assez rapidement (avant de se faire détrôner par ce documentaire).
Painkiller a été présenté dès le début par Netflix comme une mini-série, signifiant que leur intention n’a jamais été d’en faire une saison 2. Et l’histoire des protagonistes va dans ce sens :
Le personnage joué par Uzo Aduba a fini de témoigner face à l’équipe légal chargé de faire tomber Purdue Pharma. Celui campé par Taylor Kitsch prend conscience de son addiction et sait qu’il doit se faire aider. Quant au grand méchant loup, incarné par Matthew Broderick, le carton de fin nous explique ce qu’il est devenu. La boucle est bouclée, en quelque sorte (même si certaines décisions judiciaires sont en suspens).
Ce qui est intéressant avec Painkiller, c’est que le sujet est bien plus large que cela. L’arrivée de l’Oxycontin sur le marché, et d’autres anti-douleurs qui créent des addictions, ont marqué à jamais le pays et les ravages se font encore ressentir aujourd’hui : "Chaque jour, plus de 40 individus meurent d’une overdose d'opiacés aux Etats-Unis" nous révèle la fin de la série. Il y a donc encore des choses à dire sur le sujet, même si cela ne concernera pas directement les protagonistes de la saison 1.
Gardons aussi en tête que le format mini-série n’a pas empêché dans le passé Netflix de renouveler un programme. C’était le cas notamment de The Watcher de Ryan Murphy, qui s’est vue offrir une saison 2 alors qu’elle devait s’arrêter à la première. A l’heure actuelle, la plateforme ne s’est pas exprimée concernant Painkiller donc tout est encore possible.