Dominique Hulin est décédé le 10 août dernier, a annoncé Ouest-France. L'acteur était impliqué dans la réinsertion des jeunes et avait marqué le public malgré ses courtes scènes dans les deux films des Sous-doués.
Cascadeur avant tout
D'abord repéré par Yvan Chiffre qui l'engage comme cascadeur, Dominique Hulin est doté d'un physique exceptionnel : 2,05 m pour 130 kg. Au cinéma, cela va le cantonner aux rôles de durs et d'hommes de main. Si son premier rôle est une apparition dans Les Quatre Charlots mousquetaires, on le revoit ensuite en garde du corps dans Q de Jean-François Davy.
Les Sous-doués
Il apparaît de façon non créditée dans Moonraker (1979) mais explose en 1980 avec le diptyque des Sous-doués (en vacances ou passant le bac) dans le rôle de Bruce, l'imposant professeur de sport. Son gag le plus célèbre étant qu'il est appelé pour malmener un lycéen, mais se prend une planche de bois en pleine tête, stoppant net sa charge !
On le voit alors face à l'Inspecteur la Bavure joué par Coluche (dans le rôle du redoutable "Presse-purée"), Yvan Chiffre le rappelle pour sa deuxième réalisation, Le Fou du roi (1983), avec Michel Leeb et Hulin interprète l'ogre dans le conte J'ai rencontré le Père Noël (1984) porté par Karen Cheryl.
Souvent troisième couteau, Dominique Hulin poursuit sa carrière avec de courtes apparitions chez Samuel Fuller (Sans espoir de retour), Les Epoux ripoux et Le Moulin de Daudet, avant de participer aux Visiteurs de Jean-Marie Poiré. C'est ainsi sa tête qui sort de l'armure angloise avant de se faire couper par Godefroy le Hardi.
AB Productions et Narco
Durant les années 90, on le retrouve dans plusieurs productions AB, dont Les Vacances de l'amour ou Salut les Musclés, mais aussi dans des séries internationales comme Highlander ou Sydney Fox, l'aventurière. Après un rôle de chauffeur dans Narco, on le retrouve pour un dernier rôle dans le conte de Catherine Breillat La Belle endormie, dans lequel il interprète, à nouveau, un géant.
Au début des années 2000, il tourne Le Petit poucet d'Olivier Dahan puis s'éloigne des plateaux pour fonder "La Grande Compagnie", un projet de réinsertion formant les jeunes à l'escrime ancienne et aux arts du spectacle.