De quoi ça parle ?
Après un tragique et mystérieux incendie au cours duquel elle perd ses parents, la jeune Alice Hart, alors âgée de neuf ans, part vivre avec sa grand-mère, June, dans une ferme de fleurs. Elle y apprend que sa famille cache bien des secrets...
D'après le livre éponyme de l'Australienne Holly Ringland.
Les Fleurs sauvages, une série créée par Sarah Lambert avec Sigourney Weaver, Alycia Debnam-Carey, Alyla Browne… Les trois premiers épisodes dès le 4 août puis un épisode par semaine
C’est avec qui ?
Les Fleurs sauvages est une mini-série australienne de prestige qui a la chance de s’offrir les talents de Sigourney Weaver. Elle y incarne June Hart, la grand-mère d’Alice qu’elle recueille dans sa ferme de fleurs après le décès de ses parents, et donc de son fils et sa belle-fille.
Dans les premiers épisodes de la série, c’est la jeune Alyla Browne qui prête ses traits à Alice Hart. Un talent brut qu’on a hâte de voir évoluer au fil des années. Et les sériephiles reconnaîtront probablement Alycia Debnam-Carey dans le rôle d’Alice à l’âge adulte.
L’actrice australienne est effectivement connue pour avoir incarné Lexa dans la série dystopique de science-fiction The 100 et Alicia dans Fear The Walking Dead.
Autre visage connu des sériephiles, celui de Frankie Adams vue dans The Expanse. Elle joue Candy, la fille de Twig (Leah Purcell) qui est la compagne de June. Elle vit dans la ferme de fleurs et a un passé traumatique avec Clem, le fils de June et père d’Alice. Et justement, Clem est interprété par Charlie Vickers alias Halbrand / Sauron dans Les Anneaux de Pouvoir.
Ça vaut le coup d’œil ?
Si vous avez un faible pour les mélodrames, Les Fleurs sauvages est la série parfaite pour vous. C’est le genre idéal pour développer une relation empathique directe avec un personnage et ce, d’autant plus si celui-ci est victime d’une injustice ou d’abus. On éprouve alors sur le plan émotionnel son assujettissement et on triomphe avec lui ou elle lorsque l’épreuve est surmontée.
Basé sur le livre de Holly Ringland, le récit des Fleurs sauvages suit Alice Hart, une enfant issue d’un foyer violent qui, devenue orpheline, est forcée de vivre chez sa grand-mère June qu’elle n’a jamais rencontrée auparavant.
Elle s’installe donc à Thornfield, la ferme de fleurs de June qui est aussi un foyer pour des femmes qui ont été violentées par leurs conjoints dans lequel elles trouvent une sorte de sanctuaire.
Même si Thornfield peut ressembler à un paradis rédempteur, on sent très vite que tout n’y est pas aussi idyllique qu’il y paraît. On n’a pas de doute non plus sur June, une femme forte et compatissante.
À ses côtés, Alice sera préservée des violences qu’elle a subies. Mais la dissonance vient de June qui est certes une femme admirable à bien des égards, mais qui exige que les choses se fassent selon ce qu’elle a décidé.
Et même si elle croit bien faire, ce qu’elle décide n’est pas toujours ce qu’il y a de mieux pour les personnes qu’elle aime. Au fur et à mesure que la série progresse, elle se révèle de plus en plus comme un personnage bardé de failles : une matriarche manipulatrice, inflexible et égoïste. Un magnifique personnage de fiction.
Un rendu efficace
Difficile de ne pas se laisser emporter par cette histoire portée par un casting vraiment convaincant. La petite Alyla Brown parvient à combiner vulnérabilité, enthousiasme et naïveté avec un naturel déconcertant. Et Alycia Debnam-Carey est parfaite dans sa version adulte qui a gardé un caractère sauvage.
Bien entendu, Sigourney Weaver – également productrice exécutive de la série – domine ses scènes dans son rôle de matriarche obsédée par les fleurs, et avec lesquelles elle a créé un véritable langage. Elle donne à son personnage un mélange troublant de méticulosité, de voracité et de désespoir. Elle est comme toujours sensationnelle.
La cinématographie tire le meilleur parti des paysages – sublimes – de l’Australie. On devine que cette nature sauvage a contribué à forger des caractères aussi forts et clivant. Au point que cette nature s’est immiscée dans leur mode de communication.
On n’en demande pas plus à cette série sortie en toute discrétion mais qui par son sujet – la violence des hommes, opposée à la liberté des femmes – mériterait un peu plus de tralala.