Attention, cet article évoque l’affaire Lucie Blackman et aborde la question de crimes et de violences à caractère sexuel. Si vous ne souhaitez pas en découvrir la teneur, ne poursuivez pas votre lecture.
Fidèle à sa ligne éditoriale, Netflix vient de sortir un nouveau true-crime, Disparue à Tokyo : L’Affaire Lucie Blackman. Le film réalisé par Hyoe Yamamoto revient sur la terrible affaire Lucie Blackman, cette Anglaise de 21 ans qui a disparu du jour au lendemain.
Lucie vivait à Tokyo et travaillait comme hôtesse dans un bar, un métier vraiment spécifique au Japon mais assez commun là-bas. Il ne rentre pas dans le cadre de la prostitution, cela consiste essentiellement pour les hôtesses à tenir compagnie à des hommes (généralement fortunés) et à les faire consommer le plus d’alcool possible.
Du jour au lendemain, plus personne n’a de nouvelles de Lucie. Ni son père, ni ses collègues, ni son propriétaire. Une enquête est ouverte et sa médiatisation permet d’attirer l’attention des autorités japonaises qui mettent des dizaines de personnes sur l’affaire. Un fait assez rare au Japon qui n’a pas l’habitude de pousser les enquêtes pour des crimes ou délits commis sur des personnes qui n’ont pas la nationalité nippone.
Sans rien montrer de véritablement choquant, on peut dire que Disparue à Tokyo : L’Affaire Lucie Blackman s’inscrit parmi les true crimes les plus sordides qu’on ait vus ces derniers temps. Il révèle l’une des facettes les plus sombres de l’âme humaine.
La face cachée du Japon
Surtout, il donne un tout autre éclairage sur le Japon dont l’image de carte postale laisse à penser que c’est l’un des endroits les plus sûrs du monde. Car le Japon est largement considéré comme un pays où les gens sont bien élevés et généralement protégés.
Cette image change du tout au tout lorsque l’on apprend en détails le tragique destin de Lucie Blackman ainsi que celui des autres jeunes femmes qui ont été victimes de sévices sexuels de la part d’un seul et même individu, Joji Obara, un homme riche qui a réussi dans l’immobilier.
Le corps démembré de Lucie Blackman a été retrouvé dans une grotte d'un petit village à l'extérieur de Tokyo. Et Joji Obara a finalement été accusé de l’avoir droguée, violée et assassinée après que le corps de sa victime a été retrouvé sept mois après sa disparition.
Il a finalement été confondu par la police locale qui a remarqué une série inhabituelle d’achats qui le relient à la disparition et au meurtre de Lucie.
Obara avait acheté une tronçonneuse, du ciment et une tente portable dans les jours qui ont suivi la mort de Lucie. La police a également pu établir la preuve qu’il avait bien rencontré Lucie plusieurs jours avant son meurtre dans le bar où elle travaillait, ce qui a permis de rassembler suffisamment de preuves pour le lier à sa mort.
Lors d’une perquisition, la police a retrouvé plus de 400 cassettes VHS dans l’une des propriétés d’Obara. Sur chacune d’entre elles, les enquêteurs ont découvert avec horreur et stupéfaction une victime différente. Toutes ont été droguées et abusées sexuellement par cet homme qui est à présent, et pour le reste de sa vie, derrière les barreaux.