Inspiré par une affaire criminelle datant des années 1960, Michael Mann en fait un téléfilm, intitulé L.A. Takedown, en 1989. Six ans plus tard, il écrit et réalise lui-même son propre remake. Rebaptisé Heat, celui-ci met en scène la lutte à distance que se livrent Neil McCauley, un braqueur professionnel, et Vincent Hanna, un lieutenant de police opiniâtre, jusqu’à leur confrontation finale.
Dans la peau des personnages principaux, Robert De Niro et Al Pacino, deux monstres sacrés du cinéma qui n’avaient fait que se croiser sur Le Parrain, 2e partie, s’affrontent ici tout le long du film, jusqu’à leur rencontre inoubliable. Mais, même s’ils se donnent enfin la réplique, Michael Mann déjoue les attentes des spectateurs en faisant en sorte que les deux acteurs ne soient pas visibles simultanément à l’écran.
En effet, Heat marque également l’apogée du style du réalisateur dans le polar urbain. Nerveux, sombre, violent et percutant, le film est un jeu du chat et de la souris haletant, riche en personnages secondaires, ponctué de scènes dantesques ultra-réalistes (citons la fameuse scène de fusillade dans les rues de Los Angeles, d’une virtuosité implacable), qui ont marqué une génération de spectateurs et qui influencent encore aujourd’hui les cinéastes qui s’essayent à ce genre d’exercice.
À sa sortie, Heat est un succès commercial, rapportant 187 millions de dollars de recettes mondiales, pour un budget de 60 millions de dollars. En France, il dépasse le million d’entrées.
Avec une moyenne de notes spectateurs de 4,3/5 sur AlloCiné, Heat est aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs polars de tous les temps.
Heat de Michael Mann avec Al Pacino, Robert De Niro, Val Kilmer...
Ce soir sur Arte à 21h00