La Folle journée de Ferris Bueller a été l'un des succès surprises du milieu des années 80 ! Quatrième long métrage de son réalisateur et scénariste John Hughes, il a permis à Matthew Broderick d'être consacré comme une star de cinéma après le succès déjà solide de WarGames. Mais saviez-vous que Ferris Bueller existait aussi en série ?
Le film raconte comment un cancre patenté (Ferris Bueller) convainc sa petite amie et son meilleur ami hypocondriaque de sécher les cours pour aller passer la journée à Chicago. Mais dans l'ombre, le proviseur et la sœur de Ferris tentent, chacun de leur côté, de prouver aux parents Bueller que leur fils a séché les cours et qu'il n'est qu'un bon à rien. Et si vous pensez bien vous en souvenir, ce quiz devrait vous poser quelques soucis !
L'idée d'adapter le film pour le petit écran vient de John Masius, qui s'est fait un nom pour avoir créé la série Hôpital St. Elsewhere, avec entre autres Denzel Washington, David Morse et Ed Begley Jr. En 1990, il tente un nouveau projet : celui d'adapter La Folle journée de Ferris Bueller !
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Charlie Schlatter est choisi pour le rôle-titre en lieu et place de Matthew Broderick, trop occupé au cinéma à tourner Family Business de Sidney Lumet, Premiers pas dans la mafia d'Andrew Bergman et Glory d'Edward Zwick. Pour la jeune sœur du héros, Jeannie Bueller, exit Jennifer Grey et bonjour Jennifer Aniston, qui vient de débuter dans la série Molloy, annulée au bout de quatre épisodes. La distribution est complétée par Richard Riehle, Ami Dolenz, Brandon Douglas et Sam Freed.
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John Hughes n'est pas impliqué dans la série, dont le point de départ est un peu "méta" : Ferris Bueller est un jeune lycéen existant réellement, sur lequel le film avec Matthew Broderick se base. Il est d'ailleurs déçu de la façon dont le cinéma l'a représenté. Malgré cette déconvenue, tout va bien pour lui, car il est l'un des étudiants préférés du campus. On va le suivre dans ses aventures du quotidien et voici le premier épisode :
Dès sa diffusion sur NBC, les critiques américaines tombent sur le show à bras raccourcis, le comparant évidemment au long métrage de John Hughes, mais aussi à une autre sitcom adolescente lancée au même moment sur une chaine concurrente et selon eux bien mieux faite : Parker Lewis ne perd jamais (FOX).
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Par ailleurs, le fait que la série dénigre le film sur lequel elle se base (plutôt communément apprécié) dès son premier épisode a possiblement contribué à son échec. La chaîne ira jusqu'à la mi-saison, le 13ème épisode, avant de jeter l'éponge et d'annuler le projet.
Le public reverra Schlatter dans 137 épisodes de la série Diagnostic: meurtre, diffusée de 1993 à 2001 et bien sûr Jennifer Aniston dans la série Friends, qu'elle tournera de 1994 à 2004.
Il faut reconnaître qu'adapter Ferris Bueller pour le petit écran était ambitieux, à cause du fait que cette journée de folie au cours de laquelle le personnage laisse libre court à toutes ses envies est difficile à adapter sur le long terme. Le choix du show d'aller vers simplement le quotidien d'un jeune homme et de ses proches était sans doute trop classique pour véritablement pouvoir se titrer "Ferris Bueller". Pari risqué, et échoué.
Peut-être aurait-il fallu méditer cette réplique du film : "Qu'est-ce qu'on va faire ? Non, la question est de savoir ce qu'on ne va pas faire."
